Les prochaines élections municipales ne sont qu'à l'automne 2017, mais déjà, le parti du maire de Laval Marc Demers, le Mouvement lavallois, possède un trésor de guerre de près de 100 000 $.

C'est ce que révèlent entre autres choses les états financiers du Mouvement lavallois pour l'année 2015, déposés la semaine dernière comme l'exige la loi. Le parti a dégagé une somme de 46 319 $ l'année dernière, ce qui s'ajoute aux 52 407 $ déjà amassés, pour un total de 98 726 $.

« On est en bonne santé financière. Il nous reste deux ans, mais on est déjà dans une zone de confort », a reconnu le chef du Mouvement lavallois (ML), Marc Demers. Il a précisé que cette somme correspondait environ à la moitié de l'argent nécessaire pour mener les prochaines élections à Laval.

La principale source de revenus du ML provient du remboursement municipal des dépenses de recherche et de soutien des conseillers municipaux. Tel que le prescrit la Loi sur les cités et villes, une municipalité comme Laval doit prévoir une dépense équivalant à 1/15 de 1 % dans son budget de fonctionnement. Ainsi, certaines dépenses liées à la fonction de conseiller municipal sont remboursées. Les élus du ML sont regroupés et bénéficient du soutien de trois employés permanents.

Au total, ce sont 429 750 $ qui ont été remboursés au ML pour 2015, soit plus du double de l'année précédente (205 741 $). Cet écart s'explique par le fait que les conseillers municipaux en étaient à leur première expérience politique et que plusieurs mois ont été nécessaires pour structurer l'organisation, a précisé M. Demers. Tous les fonds mis à la disposition des élus n'ont donc pas été utilisés.

Dons en hausse

Toujours au chapitre des revenus, les contributions à la caisse électorale du ML ont connu une hausse importante par rapport à 2014, passant de 58 000 à 88 000 $. On compte 332 personnes qui ont versé 100 $ et plus, et 270 autres qui ont donné moins de 100 $ au ML.

Selon Marc Demers, le ML est plus actif et plus présent que jamais auprès des citoyens, ce qui expliquerait cette croissance.

En 2015, six activités partisanes ont permis d'amasser 36 500 $ nets. Il s'agissait d'un brunch à 40 $, d'un souper spaghetti à 20 $, d'un cocktail à 75 $ et de trois soupers à 200 $ le billet. Pour 2016, le ML a l'intention de tenir encore ce genre d'événements payants.

En ce qui concerne les dépenses, notons que le ML a investi 148 000 $ dans la publicité, notamment pour mousser la tenue des rencontres mensuelles des conseillers municipaux dans leur district respectif. De plus, la formation des élus (comment siéger à un conseil d'administration et comment communiquer en public, par exemple) a coûté 70 000 $.

Le ML n'a pas de permanence. Le parti loue une salle pour tenir ses réunions selon les besoins.

Maigre opposition

Du côté de l'opposition, le parti dirigé par Jean-Claude Gobé, Action Laval, apparaît comme le parent pauvre. Le parti a un actif de 16 000 $, mais n'a pas de dette.

«Les dépenses de l'élection de 2013 sont derrière nous. Globalement, je suis satisfait», a indiqué M. Gobé, qui ne siège pas au conseil municipal. Action Laval ne compte qu'une seule élue.

M. Gobé a toutefois bon espoir d'intéresser les citoyens d'ici au déclenchement de la campagne. «On a renouvelé l'organisation et je fais beaucoup de terrain», a-t-il assuré.

Un troisième parti politique a déposé ses états financiers. Il s'agit du Nouveau Parti des Lavallois, dirigé par le conseiller municipal indépendant Guy Landry. Ce parti n'a reçu qu'un seul don, celui de son chef.