La plus petite province du Canada et la plus grande ville des Maritimes souhaitent accroître leur population afin de revigorer leur économie.

Dans son discours du Trône, présenté mardi, le gouvernement libéral de l'Île-du-Prince-Édouard souhaite ajouter 3500 âmes à la population de la province, pour atteindre 150 000 résidants d'ici la fin de 2017.

Selon les statistiques provinciales, l'île a perdu depuis 2004 plus de résidants qu'elle n'en a accueillis; ce solde migratoire négatif est actuellement de 1200 par année.

Alors que de nombreux insulaires quittent la province pour trouver du travail, le gouvernement dit vouloir mettre en place une stratégie à long terme afin de rapatrier, attirer ou retenir dans l'île une main-d'oeuvre qualifiée et talentueuse. Pour ce faire, le gouvernement de Wade MacLauchlan lancera un site internet pour jumeler les chercheurs d'emploi avec les employeurs.

Un projet-pilote sera également mis en place pour mettre en lien quelque 900 étudiants postsecondaires étrangers avec des entreprises de l'Île-du-Prince-Édouard. Pour améliorer les compétences des jeunes insulaires, le gouvernement souhaite également offrir une formation en programmation dans les écoles de la province.

« Pour connaître une croissance économique durable, il est essentiel d'augmenter notre population, notamment la population active, et d'élargir ses compétences », indique le gouvernement dans son discours du Trône. « Nous veillerons particulièrement à renforcer les possibilités d'acquérir une expérience de travail pour les jeunes insulaires et pour les nouveaux venus sur le marché du travail afin de leur donner la chance de s'épanouir à l'Île-du-Prince-Édouard. »

Par ailleurs, dans la province voisine, le Conseil régional de Halifax a amorcé mardi un débat sur un plan économique quinquennal visant à accroître la population de plus de 50 000 habitants d'ici cinq ans. Le plan prévoit aussi de hausser le produit intérieur brut de Halifax de 3,5 milliards $ pendant cette période, afin de retenir les 2000 immigrants qui arrivent chaque année dans la capitale de la Nouvelle-Écosse, mais aussi les 1300 jeunes qui quittent la région pour trouver du travail ailleurs.

Selon le plan économique, on estime que la Nouvelle-Écosse pourrait perdre 100 000 personnes en âge de travailler d'ici 2036, mais compter d'autre part 60 000 aînés de plus. « L'économie de Halifax devra nécessairement croître si les résidants actuels veulent maintenir leur niveau de vie », lit-on dans le document.