Des centaines de policiers de partout au Canada sont venus rendre un dernier hommage, vendredi, à Saguenay, au policier Thierry LeRoux, abattu il y a deux semaines dans la communauté autochtone de Lac-Simon, près de Val-d'Or.

Les funérailles civiques avaient lieu vendredi après-midi à la cathédrale de Chicoutimi, en présence du premier ministre Philippe Couillard.

Arrivé au son des tambours, un long cortège de policiers a monté les marches vers l'église avant l'entrée du cercueil, en longeant la haie d'honneur.

Des délégations venaient de partout. On y retrouvait notamment des policiers de Montréal, de Québec, des agents de la Sûreté du Québec, mais aussi de la Police provinciale de l'Ontario, et même des représentants de l'Alberta. Fouettés par les bourrasques, les agents se cachaient le visage comme ils le pouvaient.

Des policiers de la SQ ont porté le cercueil, suivi d'un agent qui portait la casquette du jeune agent tué. La famille fermait le cortège.

Les forces de l'ordre avaient bouclé une bonne partie du centre-ville de Chicoutimi, pour former un imposant périmètre de sécurité.

Les médias n'étaient pas admis à l'intérieur pendant les obsèques.

Âgé de 26 ans, Thierry LeRoux a été tué le 13 février à la suite d'une intervention qui a mal tourné dans une résidence de Lac-Simon, en Abitibi. Accompagné par un autre collègue, il avait été appelé à se rendre sur place en raison d'une querelle quand Anthony Raymond Papatie l'a abattu, pour ensuite s'enlever la vie. Le jeune policier était à l'emploi de la police de Lac-Simon depuis seulement six mois.

Outre le premier ministre Couillard, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, était aussi présent. L'opposition officielle était représentée par ses deux députés régionaux, Sylvain Gaudreault, de Jonquière, et Alexandre Cloutier, de Lac-Saint-Jean. La Coalition avenir Québec avait délégué son député Donald Martel.

La Sûreté du Québec a ouvert une enquête et les agents du corps policier local ont été relevés de leurs fonctions à la suite du meurtre. Plusieurs autochtones de Lac-Simon ont témoigné dans les jours qui suivent des problèmes sociaux de leur communauté.

PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK

Thierry Leroux