Le discours du Trône du nouveau gouvernement néo-démocrate albertain a annoncé, lundi, des projets de loi pour interdire les dons d'entreprises et de syndicats aux partis politiques et pour augmenter les impôts des grandes corporations et des contribuables les plus riches.

Ces propositions respectent les promesses faites lors de la campagne électorale, le mois dernier, qui a vu le Nouveau Parti démocratique (NPD) et la chef Rachel Notley mettre fin à un règne de près de 44 ans des progressistes-conservateurs.

Le discours, lu en Chambre par la nouvelle lieutenante-gouverneure Lois Mitchell, a détaillé les objectifs et les intentions du gouvernement pour une séance législative qui ne devrait durer que quelques semaines.

Le projet de loi phare est intitulé «une loi pour renouveler la démocratie en Alberta», et propose d'interdire les dons d'entreprises et de syndicats aux partis politiques.

Les dons d'entreprises, incluant des chèques importants en outre de sociétés pétrolières, ont constitué historiquement une portion substantielle du financement du Parti progressiste-conservateur. Les néo-démocrates ont surtout compté sur les dons de syndicats pour remplir leurs coffres.

Le chef intérimaire du Parti progressiste-conservateur, Ric McIver, a fait valoir que la fin des dons des entreprises ferait basculer l'équilibre politique du côté du NPD, tout en forçant les entreprises à trouver des manières moins transparentes de contribuer aux organisations politiques.

«Si les entreprises veulent donner de l'argent, elles auront à trouver une manière légale d'encourager d'autres personnes à le faire», a déclaré M. McIver, l'un des neuf conservateurs détenant un siège à l'assemblée législative.

Un autre projet de loi propose une augmentation «modeste» de l'impôt sur le revenu des entreprises, selon ce qu'a précisé Mme Notley.

La chef néo-démocrate avait promis précédemment d'augmenter le taux d'imposition de 10 pour cent à 12 pour cent pour les grandes entreprises.