L'organisme Impératif français trouve «insultant» pour tous les francophones que le gouvernement du Québec doive resserrer la loi 101 pour contraindre certaines grandes chaines de magasins d'ajouter un descriptif en français à leur marque de commerce en anglais.

Le président de l'organisme, Jean-Paul Perreault, se dit éberlué que des détaillants préfèrent dépenser des millions de dollars en procédures judiciaires plutôt que de «respecter» l'environnement linguistique et culturel des Québécois.

Selon M. Perreault, ces entreprises méritent d'être «hautement dénoncées» pour leur refus de collaborer à «notre différence» en Amérique du Nord.

Le président d'Impératif français estime qu'il n'est pas trop tard pour ces compagnies de le faire «volontairement et de bonne foi» avant que le gouvernement ne leur impose.

Au mois d'avril, la Cour d'appel a statué que l'Office québécois de la langue française ne pouvait exiger des détaillants qu'ils incluent une déclinaison en français à leur marque de commerce en anglais. En déboutant le gouvernement du Québec, le tribunal a donné gain de cause à Wal-Mart, Cosco, Best Buy, Gap, Old Navy, Curves, Toys R Us et Guess.

Aussitôt le jugement rendu, le premier ministre Philippe Couillard avait indiqué qu'il n'excluait pas la possibilité d'emprunter la voie législative pour remettre au pas les commerçants récalcitrants.

Le gouvernement a jusqu'au 26 juin pour décider s'il va légiférer ou porter le dossier jusqu'en Cour suprême du Canada.