Les pouvoirs que veut donner le gouvernement fédéral au Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) paraissent plus terrifiants qu'ils ne le sont en réalité, soutient le conseiller à la sécurité nationale Dick Fadden.

Selon M. Fadden, le projet de loi antiterroriste donnera au SCRS les capacités de tuer dans l'oeuf les complots des extrémistes.

L'ancien directeur du SCRS a affirmé lundi à un comité sénatorial que les agences de sécurité nationale pourraient adopter une approche plus subtile lorsqu'elles s'occuperaient des radicaux s'inspirant du djihad.

Le SCRS pourra notamment alerter les familles et les amis des présumés extrémistes. Il pourra aussi contrecarrer les plans de voyage d'un suspect, perturber les transactions bancaires et intervenir secrètement contre des sites Internet radicaux.

Si le projet de loi est adopté, la Gendarmerie royale du Canada pourra plus facilement obtenir un engagement à ne pas troubler l'ordre public afin de restreindre les déplacements de suspects. Ceux-ci pourront aussi être placés en détention préventive pendant une plus longue période.