Certains historiens se plaisent à rappeler cette semaine les liens qui peuvent être établis entre le Québec et l'assassinat du président américain Abraham Lincoln, il y a eu 150 ans mercredi.

Six mois avant l'assassinat du président anti-esclavagiste, son meurtrier, John Wilkes Booth, fomentait déjà ses sombres desseins lorsqu'il séjournait à l'hôtel St.Lawrence Hall, rue St.James - aujourd'hui rue Saint-Jacques, dans le Vieux-Montréal.

L'historien canadien John Boyko soutient que Wilkes Booth et d'autres sympathisants sudistes avaient choisi Montréal pour se réunir parce que la métropole du Canada-Uni était alors reconnue pour être un repaire de confédérés américains.

Et quelques mois plus tard, lorsque le président Lincoln a été assassiné au théâtre Ford, à Washington, le 15 avril 1865, c'est à un soldat d'origine québécoise que les autorités ont confié le mandat de retrouver l'assassin, rappelle M. Boyko.

Edward P. Doherty, qui faisait partie de l'armée de l'Union même s'il était né au Québec - il avait émigré à New York -, était en charge de la mission visant à capturer vivant John Wilkes Booth, indique l'historien.

Dix jours après l'assassinat du président, un des soldats du commando spécial a cependant dérogé aux ordres et a abattu mortellement Booth, qui se cachait dans une grange de Virginie.