Claude Poirier, de passage à l'émission Tout le monde en parle diffusée hier, a mis sur le compte de la négligence ses problèmes financiers, quelques jours après que La Presse eut révélé les faits.

«Je n'avais pas le choix [d'accepter l'invitation]», a-t-il déclaré d'entrée de jeu au sujet de sa présence sur le plateau, avant d'ajouter que les invités se prêtent généralement au jeu lorsqu'ils souhaitent parler de leur spectacle ou «quand ça va mal». L'émission a finalement permis à M. Poirier de revenir sur ses déboires financiers et de faire la promotion de sa prochaine émission de télé.

M. Poirier, qui n'a pas apprécié le titre de l'article de La Presse dans le numéro du 4 avril, a longuement insisté sur le fait que malgré sa situation, il n'a pas connu de «descente aux enfers». «Je ne suis pas dans la rue, je ne suis pas sur le bonheur social et je suis capable de pouvoir me relever, a-t-il dit. Et ceux qui pensent que je suis dans la rue et que je ne vis plus de rien... J'ai un show qui commence en septembre et j'aurai une quotidienne tous les jours.»

Les ennuis financiers de M. Poirier ont commencé après qu'il eut fait une offre d'achat sur une maison à Candiac. «Ce n'était pas une question de financement. Je n'ai pas voulu continuer l'achat et je me suis fait poursuivre, a-t-il expliqué. J'ai été négligent. Je suis un négociateur de prise d'otage [...] sauf qu'en affaire et sur le plan personnel, j'ai été un criss de cave», a dit l'animateur, qui est reconnu pour son langage coloré.

«J'ai été un maudit imbécile pensant être au-dessus des lois», a-t-il ajouté. La Presse a révélé il y a quelques jours que le tribunal a condamné M. Poirier à payer 85 000$ au propriétaire de la maison. Mais avec les intérêts et les frais accumulés depuis 2011, les sommes dues atteignent plus de 135 000$.

Par la suite, des problèmes de santé l'ont empêché de retomber rapidement sur ses pattes, et il a dû avouer ses difficultés à sa femme lorsque l'Agence du revenu du Canada et Revenu Québec sont venus frapper à sa porte pour des saisies.

Argent emprunté

Il dit vivre aujourd'hui grâce à de l'argent emprunté. Sa femme lui donne également un «coup de main».

Il a précisé qu'il n'avait pas négligé de transférer ses REER dans un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), mais qu'il les avait fait placer pour cinq ans. Son argent se trouvait donc «gelé» lorsqu'il s'est soudainement retrouvé dans le besoin.

Au coanimateur Dany Turcotte, qui lui a demandé s'il était fâché qu'un média ait révélé ses problèmes, le Négociateur a répliqué qu'il était «bougonneux».