Une agence fédérale et le gouvernement du Nouveau-Brunswick essuient des critiques pour ne pas avoir publié les résultats d'un test préliminaire faisant état de la présence d'un virus potentiellement mortel pour les saumons dans une entreprise d'aquaculture du Nouveau-Brunswick.

Un responsable de la Fédération du saumon atlantique (FSA) a indiqué avoir eu vent, lundi, de la présence d'une souche d'anémie infectieuse qui avait été rapportée par une entreprise basée à proximité de la baie de Fundy.

Ce virus peut être mortel pour les poissons, mais il ne pose aucun risque pour la santé humaine.

Le directeur de la recherche de la FSA, Jonathan Carr, a affirmé avoir visité le site de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) sans pouvoir y dénicher de rapport sur cet incident.

Or, il a indiqué que, dans un pareil contexte, un maximum de transparence est absolument nécessaire faute de quoi la machine à rumeurs ne tarde pas à s'emballer.

«Les autorités provinciales et l'ACIA devraient faire preuve de franchise quand quelque chose comme ça arrive puis informer le grand public et lui expliquer comment la situation est gérée», a-t-il lancé.

Une porte-parole du gouvernement du Nouveau-Brunswick a reconnu, dans un courriel, qu'un cas d'anémie infectieuse du saumon avait bel et bien été détecté le mois dernier.

Anne Bull a écrit que «les responsables provinciaux et l'Agence canadienne d'inspection des aliments étaient conscients de l'existence du problème et qu'ils travaillaient de concert» afin de le résoudre.

Elle a ajouté qu'il y a des contacts fréquents avec la direction de l'entreprise mêlée à cette affaire tout en spécifiant que des efforts supplémentaires ont été déployés au sein de la compagnie tant au chapitre de la surveillance qu'au plan de l'échantillonnage.