Rob Ford a été accueilli par des groupes de manifestants rivaux - l'un réclamant sa démission, l'autre appelant à sa réélection - alors qu'il arrivait pour participer à son premier débat politique depuis son retour en poste après deux mois en cure de désintoxication.

Le controversé maire de Toronto, qui est allé chercher de l'aide pour des problèmes de dépendance à la drogue et à l'alcool, a dit ne pas pouvoir garantir une rechute, mais a demandé à ses partisans de lui faire confiance alors qu'il réclame un deuxième mandat.

«J'ai prouvé au cours de mes 14 années au pouvoir que j'ai protégé chaque dollar versé par les contribuables, a-t-il lancé. J'ai créé des emplois, j'ai travaillé avec les jeunes. D'ailleurs, personne n'a autant travaillé avec les jeunes que moi. Mon bilan se passe de commentaires: réussite, réussite et réussite.»

M. Ford a également assuré que sa campagne en vue des élections du 27 octobre ne compromettra pas sa guérison.

Le premier magistrat n'a pas répondu aux questions alors qu'il était mené à l'intérieur du bâtiment à travers une horde de journalistes.

Une quinzaine de partisans affichant des t-shirts «Ford Nation» ont réclamé «Ford more years» (jeu de mots mêlant l'expression «four more years» et le nom du maire) en prévision de l'arrivée de l'imposant personnage.

Ces cris ont été accueillis par des appels à «no more years», alors qu'un groupe de sept individus ont tenu une manifestation anti-Ford, réclamant plutôt sa démission.

Ceux-ci disaient vouloir envoyer un message au maire voulant que Toronto ne tolère plus ce qu'ils appellent du «racisme, de l'homophobie et de la misogynie».

M. Ford a récemment fait sourciller lorsqu'il est demeuré assis alors que le conseil municipal offrait une ovation aux organisateurs du festival de la fierté gaie de Toronto.

L'ancienne députée néo-démocrate Olivia Chow a dit que M. Ford n'était plus digne d'être maire de Toronto. «Rob Ford ne démissionnera pas, alors aidez-moi à le congédier», a-t-elle déclaré.

L'ex-chef progressistes-conservateur ontarien John Tory a attaqué M. Ford sur son bilan. «Nous savons ce que vous avez fait... et ce n'est pas gérer l'argent des contribuables», a-t-il lancé.

La conseillère municipale Karen Stintz et David Soknacki, un ancien responsable budgétaire municipal, sont eux aussi sur les rangs pour remplacer le maire sortant.