Le SPVM a indiqué dimanche être «toujours dans le néant» quant au mystérieux colis suspect qui a forcé l'évacuation d'une partie de l'aéroport de Montréal et, un peu plus tard, de plusieurs résidences de LaSalle.

L'enquête a débutée très tôt dans la matinée lorsqu'un homme de 71 ans et connu des policiers a eu un comportement suspect avant de monter à bord d'un avion, à l'aéroport.

Un sac lui appartenant a rapidement été considéré comme un «colis suspect» par la police, parce qu'il contenait «des choses avec lesquelles on ne devrait pas se retrouver dans un aéroport», selon Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM. La police a confirmé que les objets étaient dissimulés à l'intérieur du sac, mais aussi qu'il ne s'agissait pas de matières explosives. 

«Croyez-moi. Ce qu'il y avait à l'intérieur, la façon dont c'était dissimulé, tout ça ensemble, ça ne fonctionne pas. Ce n'est pas normal», a assuré M. Lafrenière.

Le contenu de la valise était préoccupant au point de devoir évacuer une bonne partie de l'aérogare, causant des retards pour 16 vols à destination des États-Unis. Mais «il n'y avait pas de danger immédiat» pour les voyageurs. 

Après avoir fouillé tous les passagers avec lesquels le suspect devait prendre place, l'avion lui-même et l'ensemble des bagages, le regard des enquêteurs s'est tourné vers la résidence de l'homme qu'ils interrogent, située sur le boulevard Airlie, dans l'arrondissement LaSalle. 

Dimanche soir, après quelques heures d'attente, les équipes tactiques du SPVM ont télécommandé un robot afin de les aider à sécuriser l'appartement et le véhicule du suspect. Au moment de mettre en ligne, aucune information n'était disponible sur les résultats de cette perquisition. 

Une vingtaine de personnes ont été évacuées par mesure de sécurité. Un grand périmètre de sécurité avait été érigé.

Un suspect mystérieux

L'homme au centre de l'affaire est né en 1941, selon le SPVM. Il n'a pas été arrêté par les autorités dimanche, mais simplement détenu - un niveau de contrôle inférieur.

Selon Ian Lafrenière, il est connu des forces de l'ordre pour divers délits qui ne sont «vraiment pas» en lien direct ou indirect avec les faits survenus à l'aéroport. 

Il se serait présenté auprès des policiers avec «sa bonne identité». M. Lafrenière n'a pas nié des informations de Radio-Canada selon lesquelles il aurait été retrouvé avec quatre faux passeports sur lui. «La personne devait quitter à bord d'un vol», a-t-il ajouté. 

Le policier n'a pas pu dire si le suspect pourrait être aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il ne semblait toutefois pas être connu à cet effet.