La sauveteuse de 21 ans morte dans la tempête de vendredi à Boucherville était une jeune femme pleine d'énergie qui mordait dans la vie sans se soucier du lendemain.

«Avec le recul et les événements, on se dit qu'elle a bien fait de profiter de chaque moment», a confié sa tante et marraine Jacinthe Laporte à La Presse, hier, 48 heures après le drame.

Laurie-Ève Cormier a été heurtée mortellement par une grosse branche d'arbre, près de la piscine municipale où elle était employée, au plus fort de l'orage. Sa collègue et elle supervisaient l'évacuation de très jeunes baigneurs lorsque le drame est survenu.

Deux autres personnes se trouvaient à proximité de Laurie-Ève Cormier lors de l'accident. Un enfant de 6 ans a été grièvement blessé et une femme de 40 ans a subi des blessures légères.

L'identité de la victime a été tenue confidentielle pendant plus d'une journée: les parents et la jeune soeur de Laurie-Ève étaient en Espagne au moment du drame.

«Pour la famille, c'est un choc horrible. Il a fallu les rejoindre, ils sont rentrés dans les heures suivantes. Ce sont les grands-parents et le grand frère de Laurie-Ève qui ont géré la suite des événements tragiques», a expliqué Mme Laporte.

La famille a relaté que c'était une fille fougueuse et passionnée. Elle ne laissait personne indifférent avec son énergie et sa bonne humeur, ont-ils ajouté: «C'était une artiste, une fille de groupe qui a vécu comme elle est partie: en coup de vent.»

Laurie-Ève Cormier étudiait en animation culturelle à l'Université du Québec à Montréal et effectuait un stage dans une chaîne de télé spécialisée. Son amoureux, Jessy Gosselin est dévasté, a indiqué Mme Laporte.

Ces activités s'ajoutaient à son emploi de sauveteuse à Boucherville. «Ça faisait plusieurs années qu'elle faisait ce travail et elle adorait ça, a indiqué Mme Laporte. Elle a même fait son cours de sauveteur océanique en Australie.»

La famille attend les suites de l'enquête afin de pouvoir organiser les obsèques.

Photo fournie par la famille

Laurie-Ève Cormier