La patience des Québécois est mise à rude épreuve pour une deuxième journée en raison des nouvelles pannes d'électricité d'Hydro-Québec en pleine heure de pointe, jeudi. Quelque 500 000 clients à travers le Québec étaient privés d'électricité vers 17h40 et plusieurs feux de circulation ne fonctionnent plus à Montréal et à Longueuil.

La région de Montréal, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière sont les régions principalement touchées. 

Même le site d'Hydro-Québec a éprouvé quelques problèmes et il a été impossible d'y accéder pendant plusieurs minutes. Il était également difficile de parler à un porte-parole pour obtenir des informations. Lorsque La Presse a pu parler à un relationniste, ce dernier a confirmé être très occupé. «On prend les choses une heure à la fois», a indiqué Guy Litalien, conseiller principal médias chez Hydro-Québec. 

Selon le compte Twitter de la société d'État, il est précisé que le rétablissement est prévu dans les prochaines heures. «La fumée des feux de forêt a fait perdre un corridor de transport à la Baie-James malgré nos efforts pour protéger le réseau», peut-on lire. Il s'agit du même couloir touché que celui qui a notamment entraîné les pannes dans le métro et à la Ronde, mercredi. 

Hydro-Québec a indiqué à La Presse qu'une des trois lignes de transports d'électricité a pu être rétablie. Vers 18h20, 288 000 foyers étaient toujours privés d'électricité dont 186 760 foyers à Montréal. 

En journée Thierry Vandal, le président d'Hydro-Québec a rappelé que la Baie James vit un épisode de sécheresse le plus intense des 40 dernières années. 

« Cet épisode de sécheresse déclenche des feux de forêt intenses, des fumées ont fait en sorte qu'une ligne de transport importante entre le poste Albanel et Chibougamau à la Baie James, a déclenché [tombé en panne] hier. 

Plus tôt en journée, il se montrait pourtant optimiste.  

«Ce qu'on a fait depuis hier, c'est qu'on a reconfiguré les transits sur le réseau de transport de l'électricité au Québec pour faire en sorte de limiter dans toute la mesure du possible les transits qui viennent de la Baie James, et pour concentrer les transits à partir de nos installations de Manic, Outardes et Churchill. Ce faisant, on a limité grandement les risques de fluctuations», a-t-il expliqué.  

«Compte tenu de la reconfiguration mise en place, qui limite beaucoup les transits, et du suivi constant de la situation, je dirais qu'on a placé le réseau dans une configuration qui est exceptionnelle, mais qui devrait nous permettre d'éviter de répéter les événements qu'on a vécus hier. Je suis confiant», avait-il ajouté. 

La reconfiguration n'a manifestement pas donné les résultats espérés.

Avec Bruno Bisson