La firme de génie-conseil Dessau fait des pieds et des mains pour blanchir son image et a invité le député Jacques Duchesneau à se joindre à la haute direction pour y parvenir, a appris La Presse.

Joint hier après-midi, M. Duchesneau a confirmé avoir été sollicité il y a près d'un mois par le PDG de Dessau, Jean-Pierre Sauriol. «La réponse est venue en une fraction de seconde», a affirmé Jacques Duchesneau, qui a décliné l'offre.

Jacques Duchesneau apparaît comme une figure de proue de l'intégrité au Québec. Avant de se lancer en politique avec la Coalition avenir Québec, il a dirigé l'Unité anticollusion du ministère des Transports, dont le rapport a confirmé notamment la mainmise d'une poignée de firmes de génie sur les contrats du MTQ. Dans la foulée de ce rapport, la commission Charbonneau a été créée.

Chez Dessau, on a d'abord soutenu, hier, qu'il s'agissait de rumeurs. Mais devant la déclaration de M. Duchesneau, on a indiqué que «l'équipe de direction n'a pas été informée des démarches faites par Jean-Pierre Sauriol».

Pour vraiment redorer son blason, Dessau doit rembourser, estime Jacques Duchesneau. «Peu importe ce que Dessau nous doit, on échelonnera les paiements s'il le faut, mais la firme doit rembourser. On ne pourra pas récupérer 100% mais au moins, ça nous prend un deal. C'est la seule façon pour la compagnie de demeurer parce qu'on n'a pas intérêt, au Québec à ce que les Dessau, SNC-Lavalin et compagnie ferment leurs portes.»