Un ingénieur discrédité, qui avait déclaré sécuritaire l'état de la structure du centre commercial Algo quelques semaines avant son effondrement, avait auparavant affirmé à un acheteur potentiel que le toit devait être réparé d'urgence, a-t-on appris vendredi à la Commission d'enquête sur Elliot Lake.

Dans une conversation téléphonique relayée par le conseil d'enquête, on entend Robert Wood dire à un promoteur qu'il faudrait débourser 1,5 million $ pour retaper le toit du centre commercial.

M. Wood aurait déclaré à Ron McCowan que le toit devait être réparé «immédiatement», sans quoi il s'«affaisserait», a-t-on cité devant la commission d'enquête.

L'ingénieur a déclaré qu'il n'avait pas de souvenir précis de cette conversation. Son interlocuteur présumé n'a pas encore été entendu à la commission d'enquête.

Lorsque l'avocat de la commission, Bruce Carr-Harris, a demandé à Robert Wood s'il avait informé le promoteur du fait que du sel de déglaçage coulait le long des colonnes et que cela fragilisait la structure, le témoin a répondu par la négative.

Il a cependant reconnu qu'il avait mentionné à son interlocuteur que le toit devait être remplacé sans toutefois lui fournir une estimation des coûts reliés à ces réparations.

Le 23 juin 2012, deux femmes sont mortes et de nombreuses personnes ont été blessées lorsque le toit du centre commercial Algo s'est effondré en raison du piètre état de sa structure.

Robert Wood avait perdu son permis d'ingénieur en novembre 2011 après avoir été reconnu coupable d'une infraction non liée à l'effondrement du centre commercial.