Venu annoncer sa candidature à la mairie pour le Mouvement lavallois, l'ex-policier Marc Demers s'est retrouvé hier dans une position devenue familière pour les politiciens de cette ville depuis six mois: il a dû défendre la légalité de son geste.

La Loi électorale impose en effet à un candidat à la mairie de résider sur le territoire depuis 12 mois, «de façon continue ou non». Or, M. Demers n'a pas habité à Laval entre juin 2012 et janvier 2013. «N'en déplaise à mes détracteurs, que je tiens à remercier pour la publicité qu'ils m'ont faite et sans laquelle il n'y aurait pas autant de médias aujourd'hui, ce sont ces deux mots, «ou non», qui font la différence, a-t-il déclaré. Je ne suis pas un touriste à Laval.»

Il a rappelé qu'il a habité dans l'île Jésus dès 1967 et qu'il a été obligé de déménager au milieu des années 80, sous la menace de Hells Angels qui voulaient s'en prendre à sa famille. Il est ensuite revenu à Laval en 1999, jusqu'à ce qu'il vende sa maison, en juin 2012.

Pas de décision de Québec

À sa demande, deux études d'avocats ont par ailleurs formulé un avis juridique établissant que sa candidature était tout à fait légale, a assuré M. Demers. ll a cependant refusé de rendre publics ces avis, «sur le conseil des avocats qui estiment que ça va faire traîner le débat, qu'il va y avoir de la tergiversation», a-t-il expliqué.

Du côté du ministère des Affaires municipales, on précise que le cas de M. Demers devra vraisemblablement faire l'objet d'un avis juridique, qui n'a pas encore été demandé, puisque sa candidature n'a pas été officiellement déposée. Il a jusqu'au 4 octobre pour le faire.