Les aliments biologiques du Québec seront désormais identifiés par un logo, une manoeuvre qui permettra de stimuler la production d'aliments biologiques, espère le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, François Gendron.

«La demande est plus grande que l'offre sur le marché du bio. Je ne veux pas trop exciter [la population] parce que je n'aurai pas assez de produits pour les satisfaire», lance le ministre, sourire en coin, en promettant au passage d'inclure le bio dans la politique de souveraineté alimentaire qu'il doit déposer ce printemps.

Les déclinaisons «Aliments du Québec - Bio» et «Aliments préparés au Québec - Bio» feront leur apparition sur les tablettes des épiceries sous peu, de quoi faciliter la vie des consommateurs qui, selon François Gendron, sont «de plus en plus soucieux de ce qu'ils achètent».

Au départ, l'un ou l'autre des logos sera attribué à 277 produits de 36 entreprises, mais il est prévu que 5500 produits biologiques pourront bénéficier de cette offre à long terme.

Aliments Québec doit s'assurer de la provenance des aliments, tandis que le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) garantira dorénavant les normes biologiques. Et il sera sévère, assure son porte-parole. La Filière biologique du Québec doit enfin valoriser une avancée «significative» pour la promotion des produits biologiques québécois, une publicité dont ils ont peut-être grand besoin.

Si les entreprises bios gagnent du terrain dans tous les secteurs sauf celui de la production acéricole - en baisse entre 2010 et 2011 -, la liste des exploitants dont le statut de titulaire d'une certification a été révoqué par le CARTV depuis un an est également éclairante. Ce répertoire indique que 80 des 88 exploitants listés ont eux-mêmes annulé leur certification, et que le certificateur l'a révoquée dans les 8 cas restants.