Les 8047 excès de vitesse signalés dans 7 chantiers routiers du ministère des Transports du Québec (MTQ), entre août et novembre derniers, ont été enregistrés par seulement deux stations de radars mobiles, déplacées de chantier en chantier par une équipe de la Sûreté du Québec (SQ).

Une porte-parole de la SQ, la sergente Martine Asselin, a expliqué que les deux stations utilisées étaient déjà en fonction depuis 2009 en Montérégie et dans la région de Chaudière-Appalaches. Elles ont seulement été affectées à la surveillance des chantiers, au lieu de leurs emplacements désignés, pour des périodes variables. Aucun des chantiers n'a été sous surveillance permanente durant les trois mois d'exploitation.

La sergente Martine Asselin a précisé que le MTQ avait ciblé huit chantiers pour la surveillance par radars photo. Après une analyse de sécurité réalisée par la SQ sur chaque emplacement, un des chantiers ciblés par le MTQ, sur l'autoroute 20, à Saint-Simon, «n'a pas été retenu», a dit la porte-parole.

«C'était des travaux d'asphaltage, explique-t-elle. Le chantier se déplaçait souvent. Il faut alors déplacer le radar, et la signalisation qui avertit les automobilistes de sa présence. Il n'y avait pas toujours d'accotement disponible pour la station. L'emplacement n'était pas adapté pour faire du radar d'une façon sûre.»

Depuis mars 2011, le montant d'une amende pour le non-respect des limites de vitesse affichées dans les chantiers de construction a doublé par rapport à une contravention reçue ailleurs sur le réseau routier. Cela vaut aussi pour les 8047 infractions signalées par radar.

Un automobiliste qui roule à 90 km/h dans une zone de 70 km/h est passible de 55$ d'amende, au Québec. Dans une zone de travaux routiers, cette amende est de 110$.

De même, un automobiliste filant à 115 km/h dans une zone de 70 km/h écopera de 195$ d'amende. Dans une zone de travaux routiers, ce sera 390$.

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Au MTQ, priorité à la sécurité

Au MTQ, on n'a pas commenté les «performances» des radars photo dans les zones de chantier. En 2013, des efforts de sensibilisation sur la vitesse dans les chantiers vont se poursuivre. Le Ministère souhaite aussi étendre au plus grand nombre de chantiers l'usage d'un dossard plus voyant afin d'améliorer la visibilité des signaleurs. Aucune disposition particulière n'est prévue pour les radars photo. Grâce à des amendes deux fois plus élevées que les autres infractions de vitesse et à une sensibilisation continue du public, le MTQ a bon espoir que «le public va comprendre peu à peu et s'habituer à réduire la vitesse à l'approche des chantiers de construction», a indiqué un porte-parole du Ministère, Guillaume Beaurivage.