L'Armée du salut croit que 100 000 jouets ont été volés dans ses entrepôts de Toronto au cours des deux dernières années grâce à un stratagème frauduleux.

La police enquête depuis septembre sur les vols estimés à environ 2 millions $. Aucune arrestation n'a été effectuée.

Ces révélations surviennent alors que l'Armée du salut s'apprête à lancer sa campagne de cueillette de dons pour Noël.

Environ 140 000 jouets entreposés à Toronto sont remis à des familles dans le besoin à chaque année lors du temps des fêtes. Le porte-parole de l'organisme, John Murray, a indiqué lors d'une conférence de presse, mercredi à Toronto, que les vols n'auraient aucun impact sur la distribution.

«Je peux vous assurer que toutes les personnes dans le besoin recevront l'aide de l'Armée du salut ce Noël», a-t-il déclaré.

«Et je demande aux Canadiens qui donnent régulièrement et généreusement à l'Armée du salut de ne pas perdre confiance envers l'Armée du salut et le travail que nous effectuons en votre nom dans les villes canadiennes.»

M. Murray a expliqué mercredi que cette situation avait été mise au jour après qu'une personne à l'interne ait dénoncé des irrégularités, entraînant une vérification qui a mené au congédiement du directeur exécutif de l'organisme à Ottawa.

Il a mentionné que l'organisme a immédiatement contacté ses vérificateurs et a rapidement réalisé avoir été victime de vols bien planifiés au cours des deux dernières années.

M. Murray a confirmé que le directeur de l'organisme, David Rennie, avait été congédié, mais qu'aucune accusation au criminel n'avait été portée contre lui.

Il y a quelques jours, Perry Rowe a été remercié à la suite d'un rapport de vérification interne faisant état d'un trou de 250 000 $ étalé sur plusieurs années dans le budget. M. Rowe oeuvrait au Booth Centre à Ottawa depuis huit ans.

Les autorités policières ne savent toujours pas ce qui est arrivé aux jouets volés dans les entrepôts de Toronto. M. Murray a noté que l'Armée du salut croit ne pas avoir été victime de vols semblables dans ses autres entrepôts.

«Il s'agit d'un cas isolé, a-t-il dit. Nous croyons que c'est un dossier unique. Nous avons été ciblés. Un stratagème bien conçu a été mis en place. Ils y ont pensé.»

L'entrepôt est équipé d'un système de surveillance vidéo et de sécurité, mais l'Armée du salut a embauché des vérificateurs afin de déterminer quelles mesures supplémentaires peuvent être mises en place.