Le Népal a annoncé jeudi l'arrêt des recherches pour retrouver le cardiologue québécois, Dominique Ouimet, et deux Français portés disparus après l'avalanche meurtrière qui s'est abattue sur un camp d'alpinistes dimanche, présumant qu'ils étaient morts.

L'avalanche, qui s'est produite dimanche à l'aube près du sommet du Manaslu (8.156 m) a fait huit morts, dont quatre Français, un guide de montagne népalais, un Espagnol, un Allemand et un Italien.

«Nous avons arrêté les opérations de recherche. Cinq sherpas étaient impliqués dans les opérations. Mais en dépit de tous leurs efforts, ils n'ont pu les trouver», a déclaré à l'AFP le chef de la police locale, Basanta Bahadur Kunwar.

«Ils sont présumés morts mais l'ambassade de France nous a dit que des recherches privées pourraient se poursuivre», a ajouté M. Kunwar. L'ambassade de France à Katmandou n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaire.

Le syndicat français des guides de montagne a annoncé mardi que des alpinistes européens poursuivaient de leur côté les recherches.

«Des guides européens qui connaissaient les disparus veulent profiter de leur présence sur place pour se donner une chance supplémentaire de trouver quelque chose», a déclaré à l'AFP Denis Crabières, président du syndicat des guides de montagne.

Mais la police craint que les alpinistes aient été emportés et gisent dans une crevasse, suggérant que leurs corps pourraient ne jamais être retrouvés.

Les experts estiment que des alpinistes ensevelis sous une avalanche n'ont que vingt minutes d'espérance de vie avant de mourir d'asphyxie ou d'hypothermie.

Les secours népalais avaient arrêté leurs recherches par hélicoptère lundi, plus de vingt quatre heures après le drame.

Dominique Ouimet était considéré comme un alpiniste chevronné, il s'était lancé à l'assaut du Manaslu, baptisée «la montagne tueuse», afin de lever des fonds pour l'hôpital de Saint-Jérôme.

L'un des deux Français disparus, Rémy Lécluse, 48 ans, était considéré comme l'un des meilleurs experts au monde du ski de pente raide. Il avait ouvert de nombreuses voies dans les Alpes, les Andes ou l'Himalaya.

Photo: Fondation de l'Hôpital régional de Saint-Jérôme

Le cardiologue Dominique Ouimet, en 2010.