En 2021, le poulet et le porc coûteront 27% plus cher. Le boeuf, 20% de plus. Le poisson? Douze pour cent de plus. «Nous prévoyons des prix à la hausse pour la prochaine décennie», a affirmé Ken Ash, directeur des échanges et de l'agriculture à l'OCDE.

Une catastrophe? Pas nécessairement. «Le problème fondamental, ce n'est pas les prix élevés, mais les revenus trop bas», a fait valoir le Canadien d'origine. Fixer toute notre attention sur l'agriculture pour enrayer la famine est, selon lui, une erreur. «Il faut réduire la pauvreté, mondialement», a-t-il plaidé.

Le plus grand changement ayant influencé la demande de nourriture n'est pas la croissance galopante de la population, mais l'enrichissement d'une partie de celle-ci, a expliqué M. Ash. «Ces gens ne veulent plus manger seulement du blé ou du riz deux fois par jour, a-t-il souligné. Ils veulent de la viande.» Le prix du blé et du riz va d'ailleurs diminuer de 5% d'ici 10 ans, selon l'OCDE.