Tombé du ciel comme un véritable cadeau pour ses entraîneurs, le coureur d'origine sénégalaise Alexandre Gbaguidi a quitté Montréal dans l'espoir de fonder une famille dans la quiétude de Chicoutimi. Athlète naturel, il a arboré l'uniforme du Vert & Or de l'Université de Sherbrooke avant de s'associer pour deux ans avec un des meilleurs groupes de sprint au Canada, Perfmax, sous les conseils de l'entraîneur Marc-Élie Toussaint.

Rapidement, il est entré en contact avec les entraîneurs Gino Roberge et Richard Dessureault. Puis, il a fait en trois mois ce que les athlètes font en quatre minimum avant une compétition d'envergure.

Il a conclu le championnat nord-américain d'athlétisme dans la catégorie des maîtres à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick avec rien de moins qu'une 1re position au 400 m et une 2e au 100 m. «Imaginez si j'avais été en forme», s'est exclamé l'athlète de 31 ans, qui ne s'est pas facilité la tâche.

«J'ai eu beaucoup de chamboulements dans ma vie et surtout, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour m'entraîner. J'ai changé de ville, changé d'entraîneur et, à peine deux jours avant la compétition, je suis allé chercher ma femme à Montréal pour son déménagement à Chicoutimi. J'avais beaucoup d'heures d'auto dans le corps. Malgré tout, j'ai connu de bons résultats», a résumé Gbaguidi.

Il s'agissait d'un deuxième championnat nord-américain chez les maîtres pour l'athlète de 31 ans.

À l'automne, le sportif commencera une maîtrise en informatique à l'UQAC et pourra ainsi concourir dans le circuit universitaire, sans oublier la saison intérieure qui va bientôt débuter. «Je préfère grandement la saison intérieure. Le vent, la pluie, ce n'est pas mon truc», explique Alexandre qui s'alignera au départ pour le 50 m, 60 m et le 200 m.

Les espoirs sont grands chez le coureur qui vise les Championnats du monde à Sydney en 2016. «Ah et soyons fou! Pourquoi pas les Jeux olympiques de Rio tant qu'à y'être», a terminé le grand gaillard avec le sourire fendu aux lèvres.