Le prix de départ pour l'achat de bleuets a été fixé par les transformateurs à 60 cents la livre en bleuetière et à 75 cents en forêt.

Un prix qu'accepte le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, même si l'organisme aurait aimé que ces prix soient plus élevés. «Nous ne contesterons pas ces prix. Il n'y a pas eu de vraies négociations à part une rencontre de discussions. À ce moment, ils nous ont dit qu'ils nous reviendraient avec un prix, car ils devaient discuter avec leurs actionnaires auparavant», a commenté le président du syndicat, Marc Larouche.

Les producteurs-actionnaires de Bleuets sauvages du Québec et de Bleuets Mistassini ont accepté de recevoir 60 cents la livre, ce qui a été offert aussi aux différents producteurs qui n'ont pas d'intérêts dans les usines de congélation. «Le marché semble bon, car les prix étaient relativement élevés en juillet. De plus, les inventaires de bleuets sauvages sont très bas, ce qui laisse entrevoir un bon prix de vente. C'est pour cette raison que nous espérions plus. Par contre, les inventaires élevés de bleuets cultivés inquiétaient les transformateurs, ce qui explique qu'ils aient voulu être prudents dans leur prix de départ», a-t-il ajouté.

Rappelons que ce prix de départ est considéré comme une avance qui pourrait être bonifiée en novembre ou au début de la production 2013. L'avance de l'an dernier avait été contestée devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Les régisseurs avaient déterminé qu'elle était juste. Marc Larouche promet que son organisme suivra de très près l'évolution des marchés afin que les membres qu'il représente obtiennent un prix juste pour leur récolte.

Temps secs

Les producteurs de bleuets commencent à prier pour des jours de pluie, car la récolte, qui s'annonçait bonne, pourrait l'être beaucoup moins à cause du temps sec. «Les producteurs sont inquiets. Dans les bleuetières où les parcelles se trouvent sur des buttons, la sécheresse se fait sentir et les fruits tombent des plants. Il faudrait avoir de la pluie le plus tôt possible», souhaite M. Larouche. Cette pluie serait d'autant plus bénéfique que la récolte commence intensément à partir d'aujourd'hui dans plusieurs bleuetières.

Bleuets Mistassini

Chez Bleuets Mistassini, la transformation débute ce matin. «Nous avons procédé à un peu de transformation cette semaine pour tester nos procédés. Nous sommes fins prêts à commencer en grand aujourd'hui. Ça s'annonce pour être une bonne saison», mentionne le directeur général, Réjean Fortin, qui évalue à 50 millions de livres la récolte potentielle de 2012. «Il faut qu'il pleuve, ce n'est pas encore dramatique, mais ça pourrait le devenir», a-t-il témoigné.

La récolte en forêt est amorcée depuis quelques jours, des acheteurs sont déjà sur place.

Notons qu'en plus des deux entreprises régionales, Bleuets sauvages du Québec et Bleutes Mistassini, Oxford Frozen Food et Bleuets Godbout ont démontré de l'intérêt à s'approvisionner en petits fruits dans la région.