En fin de journée, l'AMT a fait savoir par communiqué qu'elle avait obtenu l'assurance du CP et de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC), que les services de trains de banlieue seraient assurés malgré la possibilité d'un conflit de travail.

L'AMT a donc retiré mardi les menaces de procédures légales (injonction) qu'elle avait brandies afin d'assurer que la clientèle des lignes Vaudreuil-Hudson, St-Jérôme/Blainville et Candiac puisse compter sur son mode de transport habituel, mercredi et dans le jours qui viennent.

Environ 16 000 personnes empruntent, chaque jour, ces trois trains de banlieue qui desservent l'Ouest de l'île de Montréal, la banlieue nord et la Rive-Sud. Ils assurent un total d'environ 32 000 déplacements par jour, dans la région de la métropole, surtout en heures de pointe.

L'AMT, qui gère le réseau de trains de banlieue de la métropole, n'est pas reliée à ce conflit. La mésentente subsiste plutôt entre le Canadien Pacifique (CP) et ses 4800 mployés de métier (chefs de train, agents de triage, contrôleurs de circulation ferroviaire, ingénieurs de locomotive), qui doivent renégocier une nouvelle convention collective.

Le mois dernier, la Conférence des Teamsters a obtenu de ses membres, dans une propotion de 95%, le mandat de déclencher une grève générale illimitée dans la nuit du 22 au 23 mai. Tous les trains de marchandises du Canadien Pacifique pourraient ainsi s'immobiliser, à minuit ce soir.

Des négociations intensives entre les deux parties se poursuivaient toujours mardi à l'approche de l'ultimatum syndical. Une rencontre a aussi eu lieu avec la ministre du Travail du Canada, Lisa Raitt.

Le week-end dernier, Mme Raitt avait exprimé ses inquiétudes quant au maintien des services de trains de banlieue à Montréal, Vancouver et Toronto, qui dépendent tous du réseau ferroviaire du CP et de son personnel.

Les deux autres lignes de train de l'AMT, celles de Deux-Montagnes et de Mont-St-Hilaire, opérées par des employés du CN, ne sont pas en cause dans cette affaire.