La drogue est la plupart du temps transportée aux États-Unis par voie terrestre, le long de couloirs connus, comme celui de Kingston et de la réserve d'Akwesasne. Elle transite aussi par bateau, du côté des Maritimes, notamment. «Les Américains sont plus vigilants en Colombie-Britannique. Le trafic se déplace donc vers les provinces des Prairies et redescend ensuite vers les États-Unis», explique le sergent Chan Dara, de la GRC.

En échange de la marijuana canadienne, les acheteurs américains donnent de l'argent et des armes à feu. «C'est un trafic très fluide, qui s'adapte bien aux pressions qu'on exerce. C'est l'éternel jeu du chat et de la souris», indique le sergent Dara.

Malgré les apparences, la drogue canadienne ne compte que pour 2 ou 3% de la marijuana qui entre aux États-Unis. C'est surtout la marijuana mexicaine qui est fumée chez nos voisins. «Mais la marijuana canadienne est très réputée», précise le sergent Dara.

Le commandant Daniel Ménard, du SPVM, explique la popularité de la marijuana québécoise - le «Quebec Gold» - par son taux très élevé de THC (le principe actif du cannabis), propre aux serres hydroponiques.