Les membres de la famille de Farshad Mohammadi, sans-abri kurde-iranien abattu dans le métro de Montréal lors d'une opération policière, sont toujours introuvables. Malgré cela, sa dépouille a officiellement été réclamée par plus d'une personne qui souhaite organiser des funérailles.

«Il est toujours à la morgue de Montréal en attentant de faire le point sur les différentes demandes», a indiqué hier Geneviève Guilbault, responsable des relations avec les médias au Bureau du coroner. Pour des raisons légales, elle ne peut nommer les personnes qui ont entrepris des démarches.

Le directeur du centre islamique iranien de Montréal, l'imam Saleh Siboweh, affirme faire partie d'un groupe qui a déposé une demande afin d'organiser des funérailles dans la tradition musulmane. Il s'affaire actuellement à amasser 3500$ auprès des membres de sa communauté pour organiser les obsèques. Il compte faire enterrer Mohammadi au cimetière musulman de Laval. Selon l'imam Siboweh, Mohammadi était allé chercher de la nourriture à quelques reprises au centre islamique iranien.

Un autre groupe formé de membres de la communauté et de groupes sociaux comme l'organisme Diogène, qui suivait le cas de Mohammadi, tente aussi d'organiser des obsèques. Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, prend part aux démarches. Hier, M. Khadir tentait encore de trouver le moyen de joindre les proches de M. Mohammadi en Iran.

Famille introuvable

Hier, la Sûreté du Québec a affirmé qu'elle tentait toujours de trouver les membres de la famille de Farshad Mohammadi en Iran. Pour l'instant, les démarches du corps policier provincial ont été infructueuses.

De son côté, l'ambassade d'Iran affirme suivre l'affaire de près. «Dès que nous avons été informés, nous avons commencé à communiquer par l'entremise des canaux officiels pour suivre le dossier. Défendre et suivre les dossiers consulaires concernant les Iraniens est une tâche essentielle et une priorité de notre mission», ont affirmé des responsables dans un courriel qu'ils ont fait parvenir à La Presse.

- Avec la collaboration de Laura-Julie Perreault et de Vincent Larouche