Les néo-démocrates manitobains remportent leur quatrième gouvernement majoritaire consécutif.

Le NPD s'est fait dominant à Winnipeg en route vers une majorité, mardi soir, bien qu'il ait reculé en terme de pourcentage de voix face aux progressistes-conservateurs.

Cette victoire conforte dans ses fonctions le premier ministre Greg Selinger, qui en était à sa première campagne à titre de chef du parti après avoir succédé à Gary Doer en 2009.

Le leader conservateur Hugh McFadyen a annoncé sa démission à titre de chef du parti, quelques heures après l'annonce des résultats.

Il a conservé son siège dans Fort Whyte, dans le sud de Winnipeg, mais son parti n'a pas été en mesure de faire la percée espérée dans la capitale.

M. Selinger, âgé de 60 ans, a été réélu dans la circonscription de St. Boniface.

Le NPD a obtenu une victoire convaincante contre les progressistes-conservateurs, qui ont dû s'avouer vaincus malgré une course au coude-à-coude avec les néo-démocrates en termes de voix.

Le NPD était en avance ou pouvait clamer victoire tard mardi dans la grande majorité des 31 circonscriptions de Winnipeg.

Les progressistes-conservateurs avaient toutefois le dessus en termes de sièges et de voix à l'extérieur de la capitale, mais ce n'était pas suffisant pour bloquer le maintien au pouvoir du NPD dans l'Assemblée de 57 sièges.

Le chef libéral Jon Gerrard a de nouveau recueilli la faveur des électeurs dans River Heights, mais les appuis à son parti rendaient peu probable l'obtention d'un autre siège pour le parti.

M. Gerrard n'a pas voulu aborder son avenir politique, mais a affirmé qu'il représenterait ses électeurs pour les quatre prochaines années. Il a invité ses partisans à ne pas perdre confiance.

«Il y a un très bel avenir pour les libéraux au Manitoba», a-t-il soutenu, appelant les gens à croire encore au «rêve» de la formation d'un gouvernement libéral dans la province.

Les appuis aux néo-démocrates sous la coupe du chef Greg Selinger se sont toutefois amenuisés. M. Selinger avait été ministre des Finances dans la province pendant une décennie, mais a peiné à établir un lien solide avec les électeurs.

Il y a sept mois, les sondages plaçaient les conservateurs bien en avant des néo-démocrates, mais M. Selinger a affûté ses talents d'orateur et adopté un ton plus agressif lors des confrontations avec ses rivaux.

Ce ton a été évident durant toute la campagne de quatre semaines. Les partis se distinguaient davantage par leurs attaques que par les mesures proposées.

Sur des affiches et dans les médias, le NPD a accusé M. McFadyen d'avoir un ordre du jour caché pour privatiser des sociétés d'État et couper dans les soins de santé.