Le Syndicat des producteurs de bleuets craint que des producteurs abandonnent leur production si les prix de départ restent bas et que rien ne change dans cette industrie.

«Les deux dernières années ont été difficiles et plusieurs ont produit à perte. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il y a plusieurs producteurs qui nous ont dit qu'ils songeaient à abandonner, même s'ils ont investi énormément d'argent. Ils ne pourront pas tenir le coup en essuyant des pertes chaque année», a déclaré le président, Marc Larouche, lors d'une conférence de presse pour éclaircir la démarche entreprise pour que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec fixe le prix du bleuet pour la saison 2011. «C'est pour cette raison que nous jugeons que le système d'avance doit être revu afin que nos membres aient le meilleur prix possible au début pour qu'il soit le plus près du prix final. C'est tout le monde dans l'industrie qui doit prendre des risques et pas seulement les producteurs», a ajouté celui qui représente 225 membres.

Il considère que la façon d'accorder des réajustements, en novembre et août de l'année suivante, selon la convention de marché, ne fonctionne pas et sert les industriels. «C'est un peu comme si les producteurs finançaient les transformateurs. C'est de l'argent qu'ils n'ont pas pour investir pour la récolte de l'année suivante. Ça peut représenter des montants importants», a mentionné le président.  Le directeur de l'organisation, Gilbert Desrosiers, a illustré que pour un producteur qui récolte 200 000 livres de bleuets, le manque à gagner pour l'année peut représenter 40 000$ s'il y a une différence de 20 cents sur le prix de départ et celui final.

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