Le premier ministre du Québec, Jean Charest, le ministre délégué aux Transports et ministre responsable de la région de l'Outaouais, Norman MacMillan, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec, Pierre Corbeil, ainsi que le président et chef de la direction de Les Diamants Stornoway, Matt Manson, ont annoncé aujourd'hui en conférence de presse la conclusion de deux ententes entre le gouvernement du Québec et la compagnie Stornoway concernant la contribution financière de l'entreprise au prolongement de la route 167 vers les monts Otish.

Ces ententes prévoient que la compagnie investira approximativement 44 M$ en capital d'ici 2025 pour la construction de la route et, à partir de 2015, un montant de 1,2 M$ par année pour l'entretien de ce nouveau tronçon. «Il s'agit d'une première dans le cadre du Plan Nord. Cette participation du secteur privé à la mise en place d'infrastructures publiques de transport au profit d'un projet de développement

économique concrétise de belle façon notre vision du développement durable du Québec nordique. En plus de donner accès à un territoire difficilement accessible auparavant et de permettre un partage des coût d'implantation et d'entretien de cette infrastructure, l'entente signée aujourd'hui pour le prolongement de la route 167 ouvre la voie au développement d'autres projets, tant dans le domaine minier que dans les domaines forestier, faunique, énergétique ou récréotouristique», a souligné le premier ministre.

Rendre le Nord accessible

Un des quatre principaux objectifs du Plan Nord est de rendre le Nord accessible. Cela implique le développement du réseau de transport pour favoriser l'accès au territoire, notamment à certains secteurs comme celui des monts Otish, caractérisés par un grand potentiel en matière de mise en valeur des ressources naturelles. «La réalisation d'infrastructures de transport de qualité est un préalable essentiel

pour assurer le développement économique et social du Québec. Le développement du Nord québécois, permettra ainsi un meilleur accès aux communautés, aux territoires et aux ressources qui s'y trouvent», a indiqué M. MacMillan.

Projet Renard de Stornoway

Le projet Renard de Stornoway est situé à 360 kilomètres au nord-est de Chibougamau et couvre 68 158 hectares dans la région des monts Otish au nord du Québec. Les ressources minérales estimées sont de 30 millions de carats de diamant sur une durée d'exploitation minière de 25 ans. Conformément à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, le projet devra être approuvé par le comité d'évaluation. Il devra aussi recevoir des autorisations environnementales du gouvernement fédéral et faire l'objet d'un bail minier émis par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Ainsi, le prolongement de la route 167 entre Témiscamie et les monts Otish nécessitera des investissements de 331,6 M$ au cours des cinq prochaines années. Ce tronçon de route permettra notamment d'atteindre le site de la première mine de diamants qui pourrait voir le jour au Québec. En s'impliquant dans le prolongement de la route 167, Les Diamants Stornoway contribue à la mise en place d'infrastructures liées directement à son projet d'investissement, comme le préconise le Plan Nord. Éventuellement, les coûts relatifs au prolongement de cette route seront partagés avec d'autres partenaires ayant des projets de développement dans la même région. «Cette entente favorisera le développement social et économique de toutes les communautés de la région. Par un meilleur accès au territoire, les travailleurs et les entreprises de la Baie-James eyou Istchee auront certainement des opportunités intéressantes», a affirmé le ministre Pierre Corbeil.

Pour la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, «ce nouveau modèle d'affaires, propre au Plan Nord, permet de développer les réseaux d'infrastructures au rythme de la mise en valeur du potentiel économique du territoire, de minimiser l'empreinte environnementale du développement et de respecter le cadre financier du gouvernement». Rappelons que le Plan Nord, présenté le 9 mai dernier, est l'un des plus grands chantiers de développement économique, social et environnemental de l'histoire du Québec. Il se déploiera sur 25 ans et entraînera, durant cette période, des investissements de plus de 80 milliards de dollars. Le Plan Nord intègre le développement énergétique, minier, forestier, bioalimentaire, touristique et du transport, la mise en valeur de la faune ainsi que la protection de l'environnement et la conservation de la biodiversité. Il favorisera le développement au profit des communautés concernées et du Québec tout entier, et ce, dans

le respect des cultures et des identités.

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