Les provinces canadiennes et les États américains pourront continuer de collaborer pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en dépit d'un jugement de la Cour suprême des États-Unis rendu plus tôt cette semaine.

C'est ce qu'a affirmé hier l'administratrice de l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA), Lisa P. Jackson.

«La Cour suprême a décidé que les États ne pouvaient poursuivre certains grands émetteurs de gaz à effet de serre, car c'est le rôle de l'EPA, mais elle n'a pas dit que les États n'avaient aucun pouvoir», a dit Mme Jackson lors d'un point de presse hier à Montréal, où elle participait à la réunion annuelle de la Commission de coopération environnementale nord-américaine.

Salué par les écologistes

Le jugement rendu lundi a été salué par les écologistes aux États-Unis parce qu'il confirme le pouvoir de l'EPA d'intervenir dans le domaine des gaz à effet de serre (GES). Mais son impact sur le pouvoir des États n'était pas clair.

«Rien dans la décision n'empêche les États de faire des alliances régionales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», a précisé Mme Jackson.

Le Québec

Le Québec fait partie d'une telle alliance, la Western Climate Intiative (WCI), avec tous les États de la côte Ouest, ainsi que la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et l'Ontario.

La WCI a conçu un système d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre qui doit démarrer l'an prochain. Ce genre de programme pourra continuer, assure Mme Jackson. « Dans tous nos travaux, nous voulons reconnaître les États et les industries qui ont pris le problème de front», dit-elle.