La fronde des députés péquistes contre le projet de loi 204 qui met à l'abri de tout recours l'entente entre la Ville de Québec et Québécor augmente encore. Le député de Bertrand, Claude Cousineau vient ajouter son opposition. Lisette Lapointe, Pierre Curzi et Louise Beaudoin doivent ce matin donner un point de presse pour signifier leur opposition.

La Presse révélait ce matin que Sylvain Pagé, député de Labelle s'opposait aussi au projet de loi parrainé par sa collègue Agnès Maltais.

M. Claude Cousineau, annonce aujourd'hui qu'il est en accord avec les opposants au projet de loi 204. «Comme la majorité de mes collègues députés du Parti Québécois, je suis en accord avec la construction d'un amphithéâtre à Québec et le retour des Nordiques, mais je suis contre l'adoption du projet de loi privé 204», a déclaré le député.

Des sources fiables indiquent qu'à l'origine, 40 députés sur 53 au sein du caucus péquiste s'étaient dits défavorables à ce projet de loi. Mme Marois était parvenue à en rallier la majorité, mais dans certains cas l'opposition est restée inflexible.

«Je ne peux être d'accord avec l'idée de soustraire des droits de contestation à des citoyens. Rappelons-nous qu'il y a moins d'un an nous avons légiféré pour que les municipalités du Québec se dotent d'un code d'éthique et qu'elles produisent et déposent au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire les processus d'appels d'offres pour tous contrats ou ententes. Le projet de loi qui est devant nous va à l'encontre de ces principes et je ne peux donc l'endosser», a soutenu M. Claude Cousineau.

«Extrêmement déçu et choqué» M. Cousineau désapprouve le traitement réservé à Denis de Belleval, le principal adversaire du projet à Québec. Bertrand Saint-Arnaud, le député péquiste de Chambly avait pris à partie l'ancien ministre de René Lévesque. «Cet épisode ressemblait plus à un procès qu'à une discussion ou à une étude. Que l'on soit pour ou contre le projet de loi, nous devons accueillir tous les intervenants avec respect et écoute» observe M. Cousineau.

«Compte tenu des circonstances et afin de pouvoir nous exprimer en toute liberté, je demande finalement à ma chef de laisser les députés de l'opposition officielle voter sur ce projet de loi selon leurs convictions», a conclu le député de Bertrand.