Les députés siégeant au comité permanent des affaires étrangères des Communes semblent avoir perdu patience face à l'organisme Droits et Démocratie.

Les élus exigent que l'organisme basé à Montréal fournisse ses livres de compte d'ici lundi, sans quoi il sera blâmé par la Chambre des communes.

Le comité a déjà demandé à voir ces documents à quatre reprises cette année, sans jamais recevoir de réponse de l'organisme, qui est financé par le gouvernement mais officiellement indépendant d'Ottawa.

Droits et Démocratie traverse une grave crise interne depuis plus d'un an. Des membres du conseil d'administration nommés par le gouvernement conservateur auraient tenté d'imposer leurs idées.

Le conseil d'administration de l'organisme, à dominance pro-Israël, a refusé des subventions à des groupes de défense des droits au Proche-Orient.

En février dernier, le conseil a embauché la firme Deloitte & Touche pour vérifier la façon dont l'ancienne direction tenait les comptes.

Le porte-parole de Droits et Démocratie, Stéphane Bourgon, a indiqué qu'on avait toujours des inquiétudes liées à des renseignements personnels contenus dans deux documents exigés par le comité des Communes. La publication des salaires d'individus figure parmi ces informations privées, a indiqué M. Bourgon à La Presse Canadienne.

Il a ajouté que cela concernait également les résultats d'une enquête menée par une entreprise de sécurité privée sur trois anciens dirigeants qui ont par ailleurs intenté des poursuites contre l'organisme pour renvoi injustifié.