La Bourse de Toronto a clôturé en territoire positif, hier, à la veille de la publication de données importantes sur l'emploi aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 109,5 points, à 11 180,7. Le dollar canadien a cédé 0,17 cent US, à 93,83 cents US. La Bourse de croissance de Toronto a pris un cinquième de point, à 1331,55.

Les investisseurs ont été soulagés quand le département américain du Travail a révélé que le nombre de chômeurs réclamant des prestations d'assurance-emploi avait chuté la semaine dernière, à 512 000, son niveau le plus bas en 10 mois. Les économistes attendaient 523 000 demandes.

Les données canadiennes seront également rendues publiques aujourd'hui. Les économistes croient que l'économie aura créé 10 000 emplois le mois dernier, mais le taux de chômage devrait demeurer inchangé à 8,4%.

Le secteur aurifère a pris 0,5% quand l'once d'or a avancé de 2$US, pour atteindre un nouveau sommet de 1089,30$US. Le titre de Goldcorp a pris 18 cents, à 16,03$.

Le secteur énergétique a avancé de près de 1%, même si le baril de pétrole a laissé couler 74 cents US, à 79,66$US. Le titre d'EnCana a grimpé de 1,07$, à 61,77$.

Les places new-yorkaises ont pris du mieux quand les détaillants ont rapporté leur deuxième mois consécutif de progression des ventes. La moyenne industrielle Dow Jones a progressé de 203,82 points, à 10 005,96, pendant que l'indice NASDAQ prenait 49,8 points, à 2105,32. L'indice élargi du S&P 500 a terminé en hausse de 20,13 points, à 1066,63.

Plusieurs analystes croient que les marchés se trouvent à la croisée des chemins, après une amélioration presque constante depuis le mois de mars, et que les titres pourraient glisser d'ici la fin de l'année. Au cours des deux derniers mois, toutefois, les reculs n'ont été que de courte durée.

Les marchés sont par contre très volatils depuis deux semaines, plusieurs investisseurs se demandant si l'état de l'économie justifie les niveaux actuellement atteints.

«Ça sera difficile d'aller de l'avant parce que les fondements ne sont pas si terribles que ça, surtout au sud de la frontière, a dit l'analyste John Stephenson, de la firme First Asset Funds. Le ton est clairement positif, mais (...) personne n'est convaincu de la solidité de cette poussée. Et même si je crois que la poussée est légitime et que nous irons encore plus haut à long terme, du moins au Canada, je pense que la progression facile est une chose du passé.»

Profits chez Magna

La firme Magna International a aussi affiché ses résultats hier. Elle a engrangé un bénéfice modeste de 51 millionsUS, ou 45 cents US par action, au troisième trimestre, après avoir épongé une perte de 215 millionsUS, ou 1,93$US, il y a un an.

Ses revenus ont été de 4,7 milliards US, comparativement à 5,5 milliards US en 2008, une chute que l'équipementier automobile canadien - qui compile ses résultats en dollars américains - attribue à un «recul important» de la production automobile en Amérique du Nord et en Europe.

Magna affirme que la production automobile en Amérique du Nord a chuté de 20% en un an, à 2,3 véhicules, tandis que l'Europe glissait de 9%, à 2,9 millions de véhicules. Toutefois, depuis le dernier trimestre, la production automobile a progressé de 32% en Amérique du Nord.

Plus tôt cette semaine, General Motors a renoncé à vendre 55% de sa filiale européenne Opel à un consortium formé de Magna et de la banque russe Sberbank. Les deux parties s'étaient entendues en septembre pour qu'Opel passe à Magna, mais GM a finalement décidé qu'elle serait en mesure de restructurer Opel pour une somme inférieure à ce qu'elle devrait débourser en vertu de cette entente.