La Bourse de New York a fini en demi-teinte hier après que la Fed eut annoncé, sans surprise, le maintien de sa politique monétaire accommodante: le Dow Jones a gagné 0,31% mais le NASDAQ a concédé 0,09%.

Le Dow Jones a pris 30,23 points, à 9802,14 points, tandis que le NASDAQ, à dominante technologique, a perdu 1,80 point, à 2055,52 points.

L'indice élargi Standard&Poor's 500 a de son côté grappillé 0,10% (1,09 point), à 1046,50 points.

Les deux indices plus généralistes se sont maintenus en hausse de justesse à la fin de journée. Une certaine volatilité est apparue à l'issue des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur sa politique monétaire: le Dow Jones a perdu presque 100 points dans la dernière demi-heure d'échanges.

«Les participants essaient de savoir si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Le positionnement des indices indique que c'était quelque part au milieu», a observé Craig Peckham, de Jefferies.

Le Fed a estimé que l'économie américaine continuait de se redresser, mais a décidé de ne pas changer sa politique de taux quasi-zéro en vigueur depuis près d'un an «pendant une longue période», une expression scrutée par les investisseurs qui reste inchangée.

La reprise à l'identique de ce vocabulaire en a déçu certains, a estimé de son côté Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.

«Ils s'attendent à une inflation plus élevée que celle sur laquelle table la Fed, ou à ce que la Fed ne parvienne pas à retirer l'excédent de liquidités du système avant que l'inflation ne s'installe. Ils pensent que la Fed (...) interviendra trop tard dans le relèvement de ses taux», a rapporté l'analyste.

Le marché avait été soutenu dans un premier temps par des indicateurs économiques satisfaisants.

«L'indice ISM d'activité dans les services affiche toujours une croissance, même s'il n'est pas aussi bon qu'attendu et le rapport ADP (sur l'emploi privé) montre que les licenciements et les pertes d'emplois commencent à être plus modérés», a souligné Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

En revanche, les valeurs financières, en repli en fin de séance, ont pesé. Bank of America a baissé de 0,7%, JP Morgan Chase de 1,2%, Citigroup de 1,7% et Wells Fargo de 3,1%.

À Toronto, la Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse, cédant la plus grande partie de ses gains quotidiens pendant les dernières minutes de la séance.

L'indice composé S&P/TSX, qui prenait jusqu'à 162 points en cours de séance, a finalement terminé en hausse de 45,3 points, à 11 071,2 points. Le dollar canadien a pris 0,38 cent US, à 94 cents US.

Les plus récentes fluctuations du marché reflètent le malaise des investisseurs face à un marché qui s'est amélioré de 45% depuis mars. Les investisseurs se demandent si l'état de l'économie justifie une telle poussée.

La Bourse de Toronto s'était envolée en début de journée, sur la base de chiffres solides provenant du secteur des services et du marché de l'emploi aux États-Unis, qui avaient renfloué l'optimisme face à l'économie américaine.

Les gains du TSX ont été alimentés par le secteur des métaux de base. Le secteur aurifère s'est apprécié quand l'once d'or a touché un nouveau sommet, progressant de 2,40$US, à 1087,30$US.