Le groupe financier américain CIT, acteur incontournable du financement des PME américaines, a annoncé hier qu'il se mettait sous la protection de la loi sur les faillites (Chapter 11).

«Le Conseil d'administration a approuvé la proposition de déposer volontairement un dossier au tribunal des faillites du district sud de New York», indique le groupe dans un communiqué. Les actifs de CIT étant évalués à 71 milliards de dollars, il s'agit de la cinquième plus grosse faillite de l'histoire des États-Unis, après celles de Lehman Brothers (2008), Washington Mutual (2008), WorldCom (2002) et General Motors (2008).

La procédure ne concerne que la maison mère, qui espère ainsi réduire son endettement de 10 milliards de dollars, et non les agences de CIT et ses filiales, ce qui leur permettra de poursuivre leurs activités, précise le communiqué.

CIT, qui compte un million de clients à son actif, dont beaucoup de commerces de détail, fait face à 68 milliards de dollars de dettes au total, dont 3 milliards arrivant à échéance cette année et 8 milliards l'an prochain.

Les difficultés du groupe se sont intensifiées en juillet, alors que devait expirer en août une tranche d'un milliard de dollars de sa dette obligataire, qu'il n'était pas en mesure de refinancer. CIT s'était vu refuser une nouvelle injection de fonds fédéraux par Washington, après avoir reçu 2,3 milliards en décembre.