Voici deux expositions que ne voudront pas manquer les adeptes de design pointu et d'architecture contemporaine.

Chez Commissaires, une galerie-boutique fréquentée par les mordus de design, il est difficile de rester indifférent devant les 26 vases de la Britannique Tamsin van Essen. L'oeuvre de cette vedette du design conceptuel - présentée notamment chez Pierre Bergé et associés, à Bruxelles et à la galerie Saatchi, à Londres - constitue l'un des éléments phare de l'exposition Nature et autres anomalies, présentée jusqu'à la fin novembre.

«J'avoue, je suis fier d'avoir réussi à obtenir autant de pièces d'une designer aussi en vue», confie Pierre Laramée, propriétaire de Commissaires.

Explorant l'univers de la science et de la médecine, Tamsin van Essen reproduit - à partir de planches du XIXe siècle - les effets de certaines maladies sur la surface de vases d'apothicaires. Ainsi, la partie extérieure du récipient illustrant l'ostéoporose semble avoir été «grignotée», alors que celle du vase associé au psoriasis pèle littéralement. La syphilis, l'acné et le cancer sont aussi illustrés. «Il est rare qu'une céramiste traduise par le biais de son médium une réflexion philosophique sur les ravages de la maladie», affirme Pierre Laramée.

Autre pièce à découvrir: l'immense colonne de fleurs artificielles de l'artiste de San Francisco, Yedda Morrison. Info: www.commissairesonline.com

La maison de l'architecture

Après huit ans d'existence, le centre d'artistes autogéré Monopoli devient la Maison de l'architecture du Québec. Depuis 2001, le lieu, résument ses dirigeants, «agit pour le développement d'une culture de l'architecture au Québec et au Canada, par le biais notamment d'expositions, de laboratoires et de publications.»

À ne pas manquer: l'installation Dérives connectives du sculpteur, plasticien et architecte paysagiste José Luis Torres, d'origine argentine et établi au Québec depuis 10 ans.

L'expo se tiendra du 7 novembre au 19 décembre. Info: www.maisondelarchitecture.ca