Les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis sont retombées en septembre après leur bond du mois précédent permis par le succès de la «prime à la casse». Cela traduit les difficultés de l'économie américaine à fonctionner normalement sans l'aide de l'État.

Selon les chiffres publiés hier par le département du Commerce à Washington, la consommation est retombée comme prévu en septembre, de 0,5% par rapport au mois d'août, après avoir progressé de 1,4% le mois précédent, portée par les achats d'automobiles.

Ces chiffres confirment que l'économie américaine est encore loin d'avoir retrouvé un fonctionnement normal, malgré la fin de la récession confirmée jeudi par la publication de la première estimation officielle du PIB d'été. Si le pays est sorti en force de cette épreuve avec un taux de croissance de 3,5% en rythme annuel au troisième trimestre, les autorités et les économistes prévoient d'une manière générale que la reprise devrait se poursuivre à un rythme beaucoup moins rapide dans les trimestres à venir.

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, qui souligne régulièrement le danger qu'il y aurait à retirer prématurément le soutien de l'État à l'économie, a rappelé jeudi que la récession se faisait encore cruellement sentir pour des millions d'Américains au chômage et les PME, moteur, justement, de la création d'emplois.

Le plan de relance budgétaire de 787 milliards de dollars sur trois ans promulgué en février «nous aide à avancer dans la bonne direction», a-t-il déclaré hier à Chicago.

Mais un trimestre de croissance «ne suffira pas à permettre que chaque Américain en quête d'un bon travail (...) puisse en trouver un et le garder», a-t-il ajouté.

Alors que 113 milliards de dollars seulement avaient été dépensés à la fin du mois de septembre au titre du plan de relance, la Maison-Blanche a affirmé hier que celui-ci avait déjà permis de sauver ou créer un million d'emplois.