Le comportement du commissaire de la Gendarmerie royale canadienne, William Elliott, a causé des tensions qui se sont répandues à tous les niveaux du corps policier fédéral, selon une étude réalisée par l'ancien directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Reid Morden.

Le commissaire de la Gendarmerie royale canadienne, William Elliott, a envoyé un courriel à son personnel lundi pour les informer de certaines conclusions de ce rapport.

«M. Morden a constaté un niveau de tension malsain ainsi que des conflits internes au sein de l'équipe de direction et qu'il y avait eu escalade au cours des derniers mois», a écrit M. Elliott.

«M. Morden a déclaré que certains trouvaient mon style de gestion controversé alors que d'autres l'approuvaient. Il a conclu un peu plus loin que mon comportement avait pu, à l'occasion, causer des tensions en plus des autres tensions qui sont apparues au cours de l'implantation de notre plan de transformation.»

Cette étude a été effectuée après qu'un groupe de policiers se soit plaint, cet été, du style de gestion du chef William Elliott, qualifié d'intimidant.

Dans le même courriel, le commissaire a prévenu que des changements importants étaient à prévoir du côté de la haute direction.

«Nous irons de l'avant en effectuant un certain nombre de changements structurels et en changeant la composition de notre équipe de cadres supérieurs», a noté M. Elliott.

La GRC n'a pas fourni d'autres commentaires.

Reid Morden a déposé son rapport au ministère de la Sécurité publique. Les conclusions de son étude ne seront toutefois pas rendues publiques puisque le gouvernement considère qu'il s'agit d'un problème de ressources humaines interne.

M. Elliott est le premier civil à diriger la police fédérale.

Il avait amorcé son mandat en 2007 alors que la GRC était aux prises avec une série de problèmes, notamment la gestion inadéquate du cas de Maher Arar et des allégations de corruption du fonds de pension.

Un important rapport avait qualifié la GRC de force policière «brisée».

William Elliott, qui était conseiller en matière de sécurité pour l'ancien premier ministre Paul Martin, avait été recruté pour y apporter une expertise civile.