Monté sur l'échafaud, la corde du pendu déjà passée autour de son cou, le pirate Buzzard, dit la Buse, a lancé à la foule un parchemin contenant des indices pour retracer son fameux trésor.

Vérité ou subterfuge? Ses plus fidèles complices ont eux aussi obtenu des indices menant au butin de la Buse. Ils voguaient vers la fortune quand leur navire a coulé, il y a plus de 280 ans. Depuis, le bateau erre de port en port, hanté... Et c'est au Vieux-Port de Montréal qu'il a accosté pour l'Halloween.

Ainsi débute la quête du Labyrinthe, au hangar 16, ce dédale aménagé à l'entrée du quai de l'Horloge. Pour l'Halloween, le labyrinthe propose deux versions d'une seule et même chasse au trésor. La première s'adresse aux familles; la seconde, aux 16 ans et plus, pour qui l'Halloween est synonyme de frissons d'horreur.

La quête reste la même, celle du butin de La Buse. Les énigmes pour parvenir à élucider le mystère ne changent pas non plus d'une virgule. Le parcours? Inchangé. La grande différence: les conditions pour traverser le labyrinthe et en sortir sain et sauf.

En effet, la version extrême du Labyrinthe du hangar 16 se déroule le soir, dans la noirceur la plus totale, et les participants ne peuvent se guider qu'à la lueur d'une petite lampe de poche. Pire, le parcours est habité par des créatures effrayantes qui peuvent vous tomber dessus à tout moment.

En plein jour, le Labyrinthe du hangar 16 est passablement compliqué. On n'en sort qu'après avoir abouti dans plusieurs culs-de-sac et avoir rebroussé chemin des dizaines de fois. Mais la nuit... Les ponts suspendus, les cages aux barreaux élastiques, les passages accidentés deviennent autant d'obstacles qui nous éloignent de la sortie.

De jour, les plus rapides peuvent s'en sortir en une heure. De nuit, il faut 30 minutes de plus, voire une heure, pour récolter les quatre indices et accéder enfin à la carte du trésor. Dans la noirceur et le brouillard (artificiel, mais ô combien efficace), on finit par ne plus savoir si on tourne ou non en rond. On accélère le pas pour tester telle ou telle voie et c'est à ce moment précis qu'un pirate ensanglanté surgit de nulle part.

«Une douzaine d'animateurs se promènent dans le labyrinthe, explique le propriétaire, Serge Beaulieu. Pour ajouter au réalisme des costumes, nous avons fait appel à des maquilleurs de cinéma.» En effet, on dirait que le pirate qui nous accueille a bel et bien reçu un coup de hache en plein front.

Ouvert depuis trois ans, le Labyrinthe du hangar 16, version Halloween, attire une foule importante. La version extrême est très prisée par les adolescents et il n'est pas rare qu'une file d'attente d'une heure se forme devant le bâtiment. «Mieux vaut arriver tôt», prévient M. Beaulieu.

Un autre conseil de l'auteur de ces lignes cette fois: apportez votre propre lampe de poche. Il est possible d'en acheter à la billetterie pour 2$, mais elles sont de si piètre qualité que vous risquez de vous retrouver plongé dans l'obscurité totale. Sur les trois lampes que nous avions lors de notre visite, deux sont tombées en panne avant la fin. Et nous en avons piétiné quelques-unes abandonnées au milieu du parcours.

Les lampes de poche ne doivent toutefois pas être trop puissantes; celles qui comptent plus d'une pile AA pourraient être refusées.

Halloween extrême: vendredi et samedi, de 19h à 22h. Prix: 18$ par personne. Halloween en famille: samedi et dimanche, de 11h30 à 17h30. Prix: entre 10,40 et 14$; gratuit aux moins de 3 ans. Forfaits familiaux offerts. www.labyrintheduhangar16.com