Au Québec, l'Église de scientologie a fait l'objet d'une série de poursuites pour remboursements en argent dans les années 80 et au début des années 90, mais elles ont été réglées à l'amiable. Et depuis une quinzaine d'années, c'est le calme plat, selon les recherches de La Presse.

L'avocat Jean-Pierre Fafard, qui était un peu la bête noire de la scientologie, confirme cet état de choses. «Mon dernier dossier remonte à 15 ans, dit celui qui a piloté plusieurs poursuites civiles contre l'Église. J'ai représenté des membres pendant sept ou huit ans. L'Église a pris un recours collectif contre l'ACEF, ils m'ont poursuivi en diffamation, je les ai poursuivis... Tous les dossiers se sont réglés hors cour, jamais je n'ai fait de procès», dit-il.

Me Fafard, qui est encore en contact avec Info-Secte, signale qu'il n'y a plus de plainte. «Souvent, c'était des plaintes pour obtenir des remboursements d'argent, mais il semble qu'ils remboursent maintenant.» Il faut dire que l'Église de scientologie, comme les autres corporations religieuses d'ailleurs, est soumise à la Loi de la protection du consommateur, comme cela a été confirmé par un jugement de la Cour supérieure, en 1997. À l'époque, l'Église prétendait qu'elle n'avait pas à rembourser les fidèles insatisfaits dans un délai de 10 jours, puisqu'il s'agissait de matériel religieux, et que le salut de la personne était en péril.