Le projet russe de gazoduc Nord Stream, qui doit approvisionner l'Europe en passant sous la mer Baltique, ne subit aucun retard, a déclaré hier le premier ministre russe, Vladimir Poutine.

«Il n'y a pas de retard sur ce projet», a-t-il dit à Saint-Pétersbourg, ajoutant que c'était un «projet d'envergure».

Nord Stream, un projet piloté par le géant gazier russe Gazprom, doit relier sur 1220 km Vyborg en Russie à Greifswald en Allemagne, en passant sous la mer Baltique par les territoires maritimes russe, finlandais, suédois, danois et allemand. Selon le calendrier, il doit être entièrement achevé en 2012.

Hier, le premier ministre finlandais Matti Vanhanen a annoncé que son pays comptait pouvoir donner son feu vert au projet d'ici à la fin de l'année.

Deux itinéraires

De son côté, South Stream, promu par Gazprom et l'italien ENI, doit passer sous la mer Noire entre la Russie et la Bulgarie. Deux itinéraires, une branche nord-ouest vers l'Autriche et une vers le sud, vers la Grèce et l'Italie, sont à l'étude pour le reste du projet. Officiellement, son démarrage est prévu pour 2013.

Jeudi, le chef du gouvernement russe avait déclaré que le gazoduc South Stream, qui passe sous la mer Noire, allait sans doute être réalisé avant le projet Nord Stream, dans la mesure où le géant gazier Gazprom et la société italienne ENI, qui pilotent le projet, avaient déjà l'expérience de la construction sous la mer Noire du gazoduc Blue Stream, qui relie la Russie à la Turquie.