La campagne de vaccination massive contre la grippe A (H1N1) débute aujourd'hui au Québec. Au cours des prochaines semaines, le gouvernement espère immuniser près des trois quarts de la population contre le virus.

«Étant donné que nous allons donner la vaccination de manière progressive, en quelques semaines, on va être capable de vacciner toute la population qui veut être vaccinée», a déclaré, hier, le ministre de la Santé, Yvon Bolduc. «Notre objectif c'est de vacciner 75% à 80% de la population.»

Le ministère de la Santé dispose actuellement de plus de 400 000 doses du vaccin. Il en recevra davantage dans les prochaines semaines. En raison de cette contrainte, la vaccination sera d'abord effectuée auprès du personnel de la santé et des populations considérées à risque.

La campagne sera également effectuée de manière décentralisée. Chaque centre de santé et de services sociaux a développé son propre plan d'immunisation. Les citoyens doivent donc s'informer auprès de l'établissement de leur région pour en savoir plus sur le calendrier de vaccination.

Malgré les informations contradictoires qui ont circulé dans les médias à propos de la fiabilité du vaccin offert au Canada, Yvon Bolduc a multiplié hier les apparitions médiatiques pour dissiper les craintes. «Contrairement à ce qui a été dit par certains, c'est un vaccin qui est très sécuritaire et qui a peu d'effets secondaires», a-t-il rappelé.

«La deuxième vague est arrivée. Nous avons de plus en plus de cas. Le meilleur moyen de prévenir la grippe A (H1N1), c'est la vaccination. On sait que c'est un virus qui est très contagieux et qui peut avoir des conséquences extrêmement importantes qui peuvent aller jusqu'à la mort. Au Québec, on a déjà eu 28 décès.»

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a également plaidé hier en faveur de la vaccination. «On encourage tous les Québécois à se faire vacciner. C'est une mesure de prévention qui est importante pour chaque citoyen, mais également pour vos familles et pour vos collègues de travail. Allez vous faire vacciner. C'est volontaire, c'est gratuit», a-t-il déclaré.

Le scénario «catastrophe» du ministère de la Santé prévoit que 35% de la population soit atteinte du virus, ce qui pourrait entraîner de 6000 à 8000 morts. «La deuxième vague va frapper plus fort, donc c'est très important que le plus de personnes possible se fassent vacciner», a dit Yvon Bolduc.

À son avis les autorités sanitaires et médicales sont toutefois bien préparées pour faire face à une pandémie car le gouvernement se prépare à ce genre de situation depuis des années.