En Colombie-Britannique, la GRC mise sur Google Translate pour traduire ses communiqués de presse en français, démontre un reportage de Radio-Canada. Le manque de moyens expliquerait le recours à une solution économique mais peu fiable.

Les lecteurs des communiqués de presse mis en ligne sur le site de la GRC en Colombie-Britannique ont depuis six semaines le choix entre deux options pour obtenir la version française d'un communiqué rédigé en anglais : demander une traduction, ce qui peut, d'après le site, prendre jusqu'à un mois, ou faire une traduction instantanée avec Google Translate.

«Auparavant, il fallait parfois jusqu'à quatre semaines avant que la version française d'un communiqué soit publiée», dit Tim Shields, porte-parole de la GRC en Colombie-Britannique, cité par Radio-Canada. Selon M. Shields, les restrictions budgétaires ont contraint la GRC à ce mode de traduction peu orthodoxe.

Radio-Canada relève que Google Translate parvient difficilement à fournir une version française aussi bonne que la version originale anglaise. Par exemple, un communiqué paru hier se traduisait ainsi: «Enquêteurs de la GRC du détachement de Golden et la Trans-Canada Services de la circulation a répondu à une tête de deux véhicules sur la collision entraînant un trafic de six personnes une fatalité, le dimanche 1er août 2010.» La solution n'est pas idéale et ne respecte peut-être pas la loi sur les langues officielles, reconnaît la GRC. La Colombie-Britannique est la division de la GRC la plus importante au pays, mais elle est la seule à offrir ce type de service.