La Fédération des femmes du Québec s'inquiète grandement des demandes croissantes pour rouvrir le débat sur l'avortement au Canada.

Dans une entrevue à La presse Canadienne, la présidente de l'organisme, Alexa Conradi, estime qu'une telle décision représenterait un recul majeur pour les droits des femmes.

Selon Mme Conradi, les sociétés québécoise et canadienne ont décidé il y a déjà plusieurs années que l'avortement était le choix des femmes, et il ne faut surtout pas revenir en arrière, malgré les pressions exercées par le mouvement pro-vie.

Alexa Conradi trouve alarmant que les pro-vie, dont le cardinal Marc Ouellet, reviennent en force sur la place publique pour tenter «d'empêcher» les femmes de «faire ce qu'elles veulent avec leur corps». D'autant plus préoccupant, selon elle, qu'ils ont une oreille attentive auprès du gouvernement canadien.

Selon Mme Conradi, la volonté exprimée par certains de «recriminaliser» l'avortement, en donnant des droits juridiques au foetus mènerait nécessairement à un contrôle du corps de la femme.