Le pont de la Montée Fassett (Outaouais)

Le pont de la Montée Fassett (Outaouais)

En septembre 2008, l'entrepreneur en construction Neilson est forcé de démolir un pont d'étagement construit un an plus tôt dans la municipalité de Fassett, en Outaouais, dans le cadre du prolongement de l'A-50, entre Gatineau et Lachute. Le coût de ce projet a triplé - de 256 à 785 millions de dollars - depuis son annonce, il y a cinq ans. Le pont de la montée Fassett accuse une déficience majeure, un «joint froid». La présence de ce joint empêche les pièces de béton d'adhérer les unes aux autres pour assurer la solidité et la stabilité de l'ouvrage. Ce phénomène est connu et toute une série de procédures relatives à la surveillance des travaux et aux coulées de béton est prévue pour prévenir des vices de construction de cette nature. Le SFPQ veut savoir ce qui a mal fonctionné dans la chaîne de contrôles assurés par des sous-traitants du MTQ, pour conduire à une situation critique sur le plan de la sécurité du public. Les coûts de la démolition et de la reconstruction du pont, estimés à 1,2 million de dollars, seront assumés par Neilson, assure le MTQ.

Le Centre de signalisation (Québec)

En 2009, le MTQ a fermé son Centre de signalisation de Québec, qui produisait tous les panneaux de signalisation utilisés sur son réseau. Depuis l'an dernier, la réalisation de la petite signalisation (au bord des routes) et de la super-signalisation (au-dessus des routes) a été confiée à deux entreprises privées, et ce, alors que le MTQ envisage une révision de la signalisation routière dans l'ensemble de son réseau, qui fait 29 000 kilomètres de long.

Entretien d'été

Pendant que des milliards de dollars sont consacrés, chaque année, à la remise en état des ponts et chaussées, l'entretien de certaines infrastructures routières, comme les glissières de sécurité, les fossés ou les remplacements de ponceaux, souffre de sous-financement chronique. Le cycle de remplacement actuel de ces équipements d'irrigation et de sécurité excède deux à quatre fois leur durée de vie utile. De plus, le SFPQ estime que le marquage des chaussées coûte jusqu'à 23% plus cher, par kilomètre, quand il est réalisé par un entrepreneur privé, par rapport au coût du marquage réalisé par le MTQ.

Asphaltage par temps froid

Selon les données du syndicat, plus de 700 000 tonnes d'enrobés ont été posées sur les routes du Québec à l'automne 2008, par temps froid, c'est-à-dire après le 15 octobre. Selon un Guide technique du ministère, «la mise en place d'enrobés s'avère plus coûteuse et risquée, en ce qui a trait à la qualité et à la durabilité de l'ouvrage». Dans son document, le SFPQ affirme que les chaussées pavées par temps froid présentent 30% plus de risques de dégradation prématurée, à cause des infiltrations d'eau. Ces enrobés posés représentent plus de 17 % des quatre millions de tonnes d'asphalte étendues sur les routes du Québec, durant l'année 2008. Au prix moyen de 110 $ la tonne, selon le document du SFPQ, ils ont coûté environ 77,5 millions de dollars au MTQ.