Le maire de Québec, Régis Labeaume, a présenté ses excuses cet après-midi à une journaliste qu'il a attaquée personnellement, lundi, pendant la conférence de presse annonçant la résiliation du contrat avec le consultant en marketing Clotaire Rapaille.

Sur les ondes d'une radio de Québec, M. Labeaume est revenu sur les propos qu'il a adressés à la journaliste Isabelle Porter, du Devoir. Pendant la période de questions, le maire l'a accusée de faire du «journalisme de colonisée».«Je suis désolé pour Mme Porter, a déclaré le maire sur les ondes du 93,3. Je ne veux pas en faire une victime non plus, (mais) je n'aurais pas dû faire ça publiquement, hier. J'aurais dû le faire en privé, et c'est ce que je vais faire.»

Régis Labeaume voulait de toute évidence régler ses comptes avec Mme Porter. Dans un article publié le 17 mars, la journaliste a rapporté les propos d'un expert britannique très critique envers l'idée de changer l'image de Québec avec l'aide de Clotaire Rapaille.

«Indignée» par l'attitude hostile du maire envers les médias, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) l'avait sommé de s'excuser dans un communiqué de presse publié ce matin.

«De tels propos, outranciers, sont inacceptables de la part d'un élu municipal, a écrit la FPJQ. C'est l'illustration classique du politicien qui tire sur le messager dans le vain espoir d'échapper à son obligation de rendre des comptes à la population.»

Par ailleurs, Régis Labeaume a réitéré aujourd'hui qu'il avait fait une «erreur» en signant un contrat avec Clotaire Rapaille.

«Je suis imputable, a-t-il dit sur les ondes du 93,3. Ce n'est pas mon entourage, c'est moi personnellement qui suis responsable et de tout ça, et j'en prends le blâme total.»