L'avis d'impôt foncier des Lavallois grimpera de 1,7% en moyenne l'an prochain, une hausse d'un peu plus de 40$ par ménage, a indiqué le maire Gilles Vaillancourt, lundi, en dévoilant son budget. Mais environ la moitié des contribuables devront payer 50$ de plus pour le ramassage de la neige dans leurs rues.

Le maire a présenté un budget de 662 millions qui prévoit en outre 206 millions en nouveaux investissements d'infrastructure. Cette somme porte à 347 millions la valeur des projets qui seront réalisés l'an prochain en comprenant ceux qui ont déjà été annoncés.Si l'impôt foncier connaîtra une légère hausse, d'autres taxes resteront gelées, comme celle sur l'eau, le tarif d'assainissement des eaux et le tarif sur le transport en commun régional.

Pour une maison évaluée à 255 000$, l'avis d'impôt foncier croîtra de 42,83$ en 2010.

«Ça va coûter en bas de 43$, a indiqué le maire Vaillancourt. En pourcentage, c'est 1,7% qui est prévu. Donc on maintient notre engagement de toujours maintenir la croissance de la facture fiscale en bas de l'inflation.»

Les citoyens qui souhaitent que la neige soit ramassée dans leur rue devront toutefois contribuer davantage aux coffres municipaux. Le ramassage de la neige est effectué sur environ 49% des rues de Laval, celles où une majorité de citoyens en a fait la demande aux autorités. Les ménages qui bénéficient du service paient maintenant 150$, une somme qui grimpera à 200$.

«En équité pour l'autre 50% qui n'a pas le service, nous avons décidé de corriger le tarif, a expliqué le maire. L'autre partie de la population se trouvait à absorber le manque à gagner d'un tarif trop bas.»

Pas d'argent pour la STM

Par ailleurs, Gilles Vaillancourt refuse de payer sa contribution annuelle à la Société de transport de Montréal (STM) pour financer les coûts du métro. Il retient un chèque de 1,8 million pour dénoncer les tarifs plus élevés qui sont exigés dans les stations lavalloises.

Le maire calcule que le passager qui prend le métro à Laval paie 480$ de plus par année que celui qui monte à Longueuil en raison des différents tarifs en vigueur aux deux extrémités du réseau.

«C'est tout à fait inéquitable et inacceptable que, vis-à-vis du même service, les contribuables payant leurs impôts sur la même base soient obligés de payer des tarifs différenciés pour accéder à ce même service», a-t-il affirmé.

Laval avait refusé de payer sa quote-part de 1,6 million l'an dernier pour la même raison.

La sortie du maire a été accueillie avec étonnement à Montréal, où on fait valoir que Gilles Vaillancourt avait accepté les tarifs différenciés lors qu'il a signé une entente entre les municipalités du Grand Montréal et Québec sur le transport collectif en 2007. C'était avant le prolongement du métro à Laval.

«J'ai un peu de difficulté à suivre M. Vaillancourt, a indiqué la responsable des transports au comité exécutif, Manon Barbe. Quand il a signé l'entente, c'était en toute connaissance de cause.»

Pour l'heure, l'administration Tremblay n'entend pas recourir aux tribunaux pour recouvrer l'argent qui lui est dû.