"Ici, à Chelsea, il n'y a pas personne qui veut l'avoir le train. Tout le monde déteste le train à vapeur et nous sommes bien contents qu'il ne soit pas passé cet été. Si l'Est ontarien le veut, qu'il le prenne et on va leur livrer !"

"Ici, à Chelsea, il n'y a pas personne qui veut l'avoir le train. Tout le monde déteste le train à vapeur et nous sommes bien contents qu'il ne soit pas passé cet été. Si l'Est ontarien le veut, qu'il le prenne et on va leur livrer !"

Citoyen de Chelsea depuis 17 ans, Claude Lamarche a voulu exprimer tout haut ce que plusieurs villageois penseraient tout bas, hier. Le porte-parole improvisé insiste pour dire que la volonté des résidants est complètement oubliée dans la saga du petit train de Wakefield.

"L'information qui circule ici est très différente de ce qu'on entend de d'autres municipalités qui prêchent pour le train à vapeur. Les gens de Chelsea sont écoeurés. Ils n'en veulent pas du train parce qu'on s'est fait voler notre piste cyclable.

"Qu'ils les enlèvent les rails, ils sont finis, tant mieux ! Qu'ils nous fassent une piste cyclable et tout le monde va être heureux. Nous sommes la seule municipalité de la région qui n'en a pas !", s'insurge-t-il.

Pour en arriver à cette fin, le résidant envisage de lancer une pétition au sein du village. Il est confiant que la majorité de ses concitoyens l'appuieront afin de développer le tourisme vert le long du pittoresque corridor.

"Il y a plein de monde à Chelsea qui sont prêts à signer une pétition. Le train n'est pas voulu du tout, zéro ! Même la municipalité ne le veut pas, mais elle est tiraillée. Elle est prise entre l'arbre et l'écorce", soutient M. Lamarche.

Danger public

Il soulève également plusieurs désavantages. À son avis, l'attrait touristique est un danger public, voire même illégal par endroits. Il estime qu'un passage à niveau devrait avertir les automobilistes de l'arrivée du train aux intersections au lieu de la petite cloche qui retentit du train.

"Le train, c'est des dangers et de la pollution. Les seules retombées sont les hydrocarbures."

M. Lamarche déplore également le lobbying public des dirigeants du train à vapeur, notamment auprès des gens d'affaires de l'Est ontarien, pour l'achat de leur locomotive.

"Quelle manipulation ! Quel mensonge ! Tout ce qu'ils veulent, c'est que le gouvernement injecte des fonds dans le projet pour se remplir les poches !"

La Conférence régionale des élus a déjà annoncé une contribution de 400 000 $ pour le projet. La Ville de Gatineau et Tourisme Outaouais pourraient emboîter le pas dès la semaine prochaine.

Le maire de Gatineau, Marc Bureau, a aussi annoncé, mercredi, la signature d'une entente de principe avec plusieurs partenaires afin d'entamer les travaux d'aménagement de la voie ferrée. Les travaux urgents impliquent des coûts de 4,5 millions $.

jfdugas@ledroit.com