Même si la Ville de Gatineau poursuit ses initiatives pour conserver le train à vapeur de Wakefield dans la région de l'Outaouais, son administrateur a continué à vendre sa salade dans l'Est ontarien, mardi soir.

Même si la Ville de Gatineau poursuit ses initiatives pour conserver le train à vapeur de Wakefield dans la région de l'Outaouais, son administrateur a continué à vendre sa salade dans l'Est ontarien, mardi soir.

Le directeur général de l'attrait touristique, André Groulx, a rencontré élus, dirigeants municipaux et intervenants touristiques à Hawkesbury afin de répondre à toutes leurs questions concernant le déménagement possible de sa locomotive dans Prescott-Russell.

Tous voulaient en savoir davantage sur les implications financières d'une telle entreprise. M. Groulx a livré tous les détails. Il a ouvert ses livres, à la surprise générale.

"Toute l'information financière était là. C'est la première fois que je vois un chef d'entreprise en dévoiler autant su la place publique", a partagé Sylvain Charlebois, coordonnateur du développement économique et touristique de la région.

Ainsi, le trajet entre Hull et Wakefield nécessite environ 26 000 excursionnistes pour éviter le rouge. Toutefois, selon les premières estimations, il en faudrait plus du double dans l'Est ontarien pour assurer sa rentabilité. Bien qu'il y ait des rails en place, il manque de nombreuses infrastructures pour assurer le bon fonctionnement d'un train à vapeur.

Néanmoins, James Allen, un représentant du Ottawa Central Railway (OCR), qui gère le réseau ferroviaire en question, a confirmé qu'un train touristique pouvait circuler entre les municipalités de L'Orignal et Glen Robertson sans perturber la livraison journalière de marchandise.

"Il faut vraiment faire un constat d'affaires et effectuer une étude de faisabilité avant de poursuivre" a ajouté M. Charlebois.

Cette possibilité pourrait être amenée sous peu à la table du gouvernement régional, les Comtés unis de Prescott-Russell, aux fins de débats.

Le danger demeure que le propriétaire du train, Jean Gauthier, trouve un acheteur avant l'aboutissement de toute étude. D'ailleurs, un investisseur aurait déposé une offre récemment.

Un ou des investisseurs devront également manifester leur intérêt. Les municipalités de l'Est ontarien ne veulent pas investir dans le projet.

"Il faudrait aussi avoir quelque chose de plus à offrir qu'une simple randonnée. Il faudrait commencer par développer des attraits touristiques et notre bordure riveraine" a souligné Michel Beaulne, conseiller municipal à Hawkesbury qui a qualifié la rencontre d'enrichissante.

Questionné à savoir pourquoi l'engin était sur le marché après 15 ans d'exploitation, M. Groulx s'est montré incisif : "écoeurantite aiguë".