Le chef du NPD Jack Layton a fait escale à Montréal, jeudi matin, pour tenter de séduire les Québécois avec son propre plan vert, flanqué d'une quinzaine de ses candidats du Québec. Il s'est dit confiant de pouvoir faire élire plusieurs de ces candidats pour former un véritable caucus québécois du NPD.

«Nous avons une équipe extraordinaire ici au Québec. Les Québécois vont élire notre premier caucus NPD du Québec; je suis confiant. Plusieurs! Un caucus!», s'est exclamé le chef du Nouveau Parti démocratique.

M. Layton affirme sentir que les Québécois sont maintenant plus prêts à voter pour le NPD. Il rapporte que dans son porte à porte, les gens lui disent qu'ils ont toujours été sympathiques aux idées du NPD mais qu'ils votaient tout de même pour le Bloc québécois. Cette fois-ci, dit-il, ces mêmes Québécois se disent prêts à voter pour le Nouveau Parti démocratique, parce que le Bloc n'a aucune chance de renverser le gouvernement Harper.

Le chef du NPD a lui-même souligné qu'il avait bien peu parlé du chef libéral Stéphane Dion depuis le début de sa campagne électorale et que cela ne changera pas, parce qu'il ne le voit guère comme un des principaux enjeux de la présente campagne.

M. Layton a d'ailleurs dénigré le Tournant vert du chef libéral, lui reprochant de ne pas fixer de cibles précises de réductions et de ne pas être assez contraignant pour les pollueurs.

Le plan environnemental du NPD se veut ambitieux, avec 1 milliard $ par année pour le transport en commun et l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, un fonds de 750 millions $ pour les emplois verts et un moratoire sur les nouveaux projets d'exploitation des sables bitumineux jusqu'à ce que les émissions aient plafonné.

«Ca ne pénalise pas les familles canadiennes pour ce que font les pollueurs», a lancé M. Layton, décriant aussi la taxe sur le carbone des libéraux comme étant «mauvaise».

Son propre plan ne fixe toutefois pas de plafonds d'émissions pour chaque secteur d'activité - transport, par exemple. Interrogé à ce sujet, M. Layton a répondu que cela serait fait «après une élection» et qu'il préférait ne donner qu'un plafonnement global «pour le moment».

Le seul député néo-démocrate du Québec, Thomas Mulcair, a souligné la détermination des néo-démocrates en matière d'environnement. «Les conservateurs ne veulent rien faire. Les libéraux n'ont rien fait et le Bloc ne peut rien faire», a-t-il dit.